Samuel et Tina Selosse, Asten, Binic

Binic, aujourd’hui Station Balnéaire familiale, historiquement rattachée au Pays du Goëlo, possède un petit port charmant, lieu de balades des autochtones du Dimanche. 

Quintin et Binic, toutes les deux, ont un mécanisme de développement similaire, l’une voit sa réussite par le tissage des toiles de lin, la deuxième par la grande pêche et les campagnes des Terre-Neuvas. 

Qui dit prospérité dit construction de jolis hôtels particuliers ou de Villas d’armateurs Belle époque, construites à Binic par l’industriel Oscar Legris.

Chacune d’elles portent un prénom féminin dont l’initiale respecte l’ordre alphabétique. 

Il est alors facile d’imaginer qu’accrocher au joli Logo de la fleur d’Asten sur la façade du Restaurant de la plage blanche au 8 boulevard Clémenceau, puisse se lire en lettres anglaises : Villa Tina.

En effet, cette délicieuse Maison est portée par la force d’un couple uni à la ville comme à la scène, complémentaire et terriblement talentueux. 

Tina est originaire d’un joli pays formé à 90 % de montagnes, le Kirghizistan, 6 millions d’habitants, une superficie du tiers de la France. 

De sa capitale Bichkek, les deux langues pratiquées sont le Turc et le Russe et officiellement le Kirghize. 

Cette année, la jeune femme a pu s’y rendre, un retour aux sources bienveillant et ressourçant. 

Car des réserves il en faut pour Tina, Ressources humaines et personnel Cuisine et Salle, communication, administration et surtout le travail des vins, sa passion du départ avec des pépites dans sa cave, telles ce formidable Châteauneuf du Pape Maison Château Rayas ou ce Chassagne-Montrachet 1er Cru, Morgeot. 

Cette rigueur et son savoir ont été acquis dans de jolies Maisons symboles de son parcours initiatique.

Relais Château Cordeillan-Bages à Pauillac, Le Prieuré-Baumanière, Yoann Conte et enfin le Chabichou de Messieurs Rochedy et Buron. 

Quel parcours. Bravo ! 

Entrons en Cuisine à la rencontre du Chef Samuel Selosse, dans l’antre de son espace de création, ici, dans ces 20 m2 de partition gastronomique de haute volée. 

Ce pur Breton se forme à Redon auprès de Jean-Marc Chandonineau et dans de prestigieuses Maisons, le Coquillage d’Olivier Roellinger, la Pyramide de Patrick Henriroux, le K2 avec Gatien Demczyna. 

Technique, rigueur, créativité, liberté d’expression, lui permettent désormais de composer ses propres partitions pour une Cuisine simple, naturelle et authentique, d’une très grande finesse.

Une Cuisine minute qui va de plus en plus à l’essentiel, qui tape dans le goût, qui simplifie le trait, dans des saveurs franches et limpides. 

Bref, le sceau d’un grand Cuisinier. 

Samuel est un homme entier, sans concession, simple et sans chichi, peu prolixe au premier contact, sa timidité apparente ne fait qu’exacerber son amitié quand il est en confiance de sincérité. 

L’esprit en perpétuel mouvement créatif, Samuel, Cuisinier Cueilleur, imagine où qu’il soit des associations de produits et les formalise avec son Second, devant le Piano, pour que de l’imagination à l’assiette, le discours soit le même. 

Alors vient le moment des essais, réglages, dégustations en s’appuyant sur de solides bases techniques et une mémoire des goûts gigantesques et cela donne des assiettes d’une très grande lisibilité et gourmandise. 

Voyez plutôt ! 

Une entrée ou plutôt un joli petit jardin iodé, avec ce pesto marin/croûtons au beurre/criste marine poêlée/coques marinières/chips d’ail/émulsion marinière. 

L’iode et le Végétal, c’est laser et franc. Absolument délicieux ! 

Comment ne pas succomber à la franchise de ce plat faussement simple : Rémoulade de céleri, truffe, mayonnaise truffe/chips céleri/disque de céleri confit dans le beurre/émulsion céleri truffe/finition truffe servi avec un satellite galet mayonnaise, bâtonnets truffe, feuille de pimprenelle. Une Tuerie ! 

 

Quelle lecture simple encore dans ce plat autour du topinambour. Risotto de topinambour/topinambour en chips, pickles, cru/et cet incroyable bœuf maturé 180 jours ! Accompagné d’un jus dingue !

Bravo Monsieur Selosse, c’est certainement là l’une des plus belles réussites de cette campagne de reportages 2024 !

Attention, quand le Chef se met au poste dessert, ça envoie du lourd ! 

D’ailleurs la pâtisserie est conçue par le même mécanisme de pensée que sa Cuisine. 

Et le sens du détail qui fera certainement la différence est poussé à son paroxysme dans ce dessert autour de la courge. 

Bâtonnet crème vanille et graine de courges disposées une à une/courge confite au beurre et sucre gorgée de plaisir, creusée pour recevoir un praliné de graine de courge et recouvert de lamelles fines de courges en pickles. 

Une véritable pièce d’orfèvre à elle toute seule ! /glace quenelle lait de courge. 

Mais quel travail dans ce seul dessert et quel perfectionnisme qui se termine par une dégustation émouvante entre l’acidité, la gourmandise. 

C’est franc et direct. Merci ! 

Pour réaliser toutes ces merveilles, Samuel s’est entouré d’une équipe loyale et compétente. 

Miku est japonaise, par le biais des réseaux sociaux, elle prouve sa détermination et motivation pour proposer ses services chez Asten.

Sa grande rigueur, son sens de l’observation aiguë, font d’elle une vraie perle et tout cela sans connaissance de la langue. Impressionnant ! Point final ! 

Victor quant à lui est au poste Garniture et Garde-Manger. 

Samuel, qui est capable de parier un tatouage sur l’avant-bras s’il obtient une Etoile et qui le réalise, prouve bien la singularité de ce tempérament. 

Alors que Tina, dans une tempérance maîtrisée, s’associe à son mari Chef pour former ce couple de restaurateurs des plus attachants, capables par leurs performances de tenir un Bib Gourmand et un Restaurant Étoilé simultanément. 

Chapeau les artistes et voilà pourquoi nous sommes extrêmement fiers  au Festival de la Gastronomie de Quintin d’accueillir Samuel et Tina Selosse.

Texte : Olivier Chastel, photos : Marine Petit

Samuel et Tina Selosse, Asten, Binic

Photos : Marie Petit

La mer n’est pas loin, on l’entend presque murmurer à l’oreille de la petite maison nichée au bout du parking bordée de pins centenaires. Comme un joli coquillage accroché à son rocher de Granit, la surface vitrée tranche avec le toit Ardoise en pente flanqué de son logo en lettres lumineuses, repère dans l’espace environnant.L’ail des Ours et herbes sauvages se repiquent à l’envie aux alentours du restaurant, doux mélange de lande et friche aromatique libre et naturelle.Bienvenue à Granit, joli restaurant récompensé d’un Bib Gourmand par le Guide Michelin chez le chef Charles Moreau et toute son équipe. Nous y avons posé plume et pellicule le temps d’un reportage. Récit.Charles Moreau est originaire de Carnac, il se forme à l’école hôtelière de Saint-Nazaire et une Mention Complémentaire Dessert de Restaurant à l’Azimut de la Trinité-sur-Mer. Un petit tour du Globe à Macao, St-Barthélemy et Belgique et c’est le retour en Bretagne pour un poste de Chef et dans une cave à vin en guise de formation avec dans la tête le désir d’ouvrir sa propre Maison.« Granit, c’est dur, ça tient dans le temps », la Bretagne est constituée à 80% de cette roche plutonique et représente pour Charles le symbole et la force de cette Région. Ainsi né Granit ! La Cuisine de Charles est avant tout végétale, parsemée d’herbes et de légumes, mais également de coquillages et de poissons.Pour ce fou d’acidité citrique, acétique et lactique, la fermentation est un sacerdoce et une méthode ancestrale permettant de décupler sa palette créative et gustative.Le processus de création d’un plat pour ce jeune chef bourré de talent débute souvent en dehors de ses cuisines, y compris sur sa planche de surf, au milieu de nulle part. En fonction des produits, des légumes, des mareyeurs, des pêcheurs, il choisit le plus joli pour ses clients et de façon immuable sur la base d’un plat de légumes, coquillage, poisson, viande et dessert. Il décide des associations, des techniques. Une réflexion intense aboutit avant tout à ce qu’il a envie de manger, tout en restant créatif.L’arrivée du Bib Gourmand est une providence et une surprise pour Charles Le Modeste ! « Elle prouve peut-être que nous sommes sur le bon chemin mais surtout elle affirme ma volonté et doctrine d’être dans un bon rapport Qualité /prix »Dans sa petite cuisine hyper optimisée où règne une jolie ambiance de copains, la moyenne d’âge est d’à peu près un quart de siècle ! Joshua, Louis, Antoine sont tous polyvalents, sur les postes, une rotation exigeante et formatrice ! En salle, Anaëlle apprécie la cohésion de l’équipe.Autour du Piano, ça mijote, fume, la lotte roulée dans un Maki de Nori, est nourrie au beurre mousseux pendant que le pigeon de Pornic cuit sur le coffre. Et les belles assiettes de Charles sortent sur le petit pass d’envoi. Voyez plutôt.Mayonnaise d'huître/œufs de Tobiko Yuzu/lamelles de betteraves cuites dans un jus de citron et épices dans l’esprit d’un Tataki de bœuf.C’est croquant, iodé, équilibré et d’une fraîcheur subtile. Bravo ! Et que dire de cet incroyable poireau flambé Caol Ila Tourbé/jus de moutarde. Un poireau juste magnifié, simple et lisible. On a adoré ! Mais encore le lieu poché dans un jus de fermentation de choux fleur/condiment incroyable choux fermenté, bonite/choux fleur en crémeux, rôti/finition poudre de topinambour séché et torréfié.Un plat technique dans l’air du temps, créatif et peu vu. Charles aborde ses desserts comme ses plats, avec l’œil du cuisinier qu’il est, en « désucrant » au maximum et proposant un dessert chocolat et un fruit.Ce dessert conçu un peu comme le Muesli du matin est un Best-seller à Granit.D’un côté un bol avec une ganache chocolat au Whisky sarrasin Eddu/chips chocolat noir/sarrasin soufflé et monté à plusieurs reprises de la sorte en « Millefeuille désorganisé ». De l’autre, une assiette avec une quenelle de crème riche fouettée/sarrasin et du gel Whisky puissant dans le creux de la cuillère. Vous assemblez l’ensemble dans le bol et vous cassez le tout, offrant ainsi un dessert extrêmement gourmand, ludique et malin. Bravo !Si vous rajoutez à tout cela les nombreux projets qui fourmillent dans la tête de Charles (finir de construire Granit, faire évoluer la Salle, développer le jardin, la terrasse et le bar, amplifier une formule Bistrot le midi et Gastro le soir) vous avez là tous les ingrédients pour faire de cette Maison l’une des grandes de demain. Et c’est pour toutes ces raisons que nous sommes fiers d’accueillir pour la première fois Charles Moreau au Festival de la Gastronomie de Quintin.Texte : Olivier Chastel , photos : Marine Petit#producteurslocaux #artisans #GaultetMillaufr #tablesetsaveursdebretagne #regionbretagne #quintin #cotesdarmorledepartement #chateaudequintin #restaurateurs #quintín #Chefs #châteaudequintin #producteurslocaux #gaultetmillau #michelinguide #festival #tablesetsaveursdebretagne #cotesdarmortourisme #regionbretagne #bzh #gastronomie #cotesdarmor #chefs #baiedesaintbrieuc #quintin #tourismebretagne #SBAA #association #cotesdarmorledepartement #chateaudequintin #restaurateurs #gastronomy

Charles Moreau , Granit Restaurant , Plouharnel. 

Photos Marine Petit

Julien Hennote , Castelbrac, Dinard

On connaissait les Étoiles Michelin pour les restaurants et d’ailleurs le « Pourquoi Pas » de Julien Hennote en a une, le Guide Rouge distingue désormais les établissements qui proposent des expériences hôtelières remarquables.

Seules deux Maisons en Bretagne obtiennent cette distinction 2 Clés Michelin, dont le Castelbrac Hôtel et Spa.

Visite le temps d’un reportage au Castelbrac et pendant un Service dans cette perle de luxe atypique de beauté et créativité.

Ce qui est époustouflant à Castelbrac, c’est avant tout la vue et le miroir de l’eau à 360° à flanc de falaise, en ligne de mire juste en face, l’imposante silhouette de Saint-Malo, visible des terrasses, chambres, couloir de nage, salons et salle à manger, bar. Quiconque au Castelbrac a ce privilège de pouvoir admirer ce panorama exceptionnel. 

Les superbes chambres associent avec beaucoup d’intelligence l’atmosphère chic sans paillette, distinguée, paisible et Zen aux souvenirs Rétro des lieux avec ses affiches de la Station balnéaire sur des textes du romancier journaliste Albert Flament. 

Le fil conducteur demeurant la vue à couper le souffle, y compris des salles de bains. 

Expérience unique donc vous l’avez compris.

Au pied de la carte retraçant l’épopée exploratrice du commandant Charcot, le très chic salon du même nom et son incroyable charpente cathédrale, coque de bateau renversée, petites tables de salon dressées pour un petit déjeuner hors du commun, plancher chevron, luminaires cuivre. C’est tellement cosy.

La beauté discrète sans tapage ni fioriture. La représentation du Chic à la Française si envié dans le Monde.

Sophie Bannier, la directrice des lieux, nous rappelle qu’en lieu et place du Castelbrac se tenait auparavant l’Aquarium de la Ville. Vestiges et souvenirs de ce passé se lisent dans la typologie des lieux et plus particulièrement au bar l’Aquarium, drivé par l’excellent chef barman Anthony Bertin. Pièce en demi-cercle, flanquée de hublots marins, moquette motif poisson et dauphin, pilier mosaïque, porte en fer forgée. Splendide ! 

A l’extérieur, quel que soit le point de vue, on en prend plein les yeux et en parcourant les différents niveaux et paliers dans ce labyrinthe paysagé, découvrons successivement le couloir de nage à flanc de mer, le SPA et espace Bien-être, les petites terrasses ici et là et chaises longues toujours orientées vers la Cité Corsaire ! 

L’originalité et ce petit brin de folie propre à cette aventure hôtelière hors norme, c’est la visite de la petite chapelle évidemment vue mer, qui a pour vocation de vous accueillir quelles que soient vos convictions.

Musique Requiem, odeur de bougie, bouquet de fleurs séchées, vitrail où les arts de la Table sont célébrés.

Le clou du spectacle, c’est cet arbre à souhait confié à la Communauté des Carmélites de Tressaint, en toute liberté d’expression, au plus près de l’eau et en hommage à la Création. 

Absolument unique ! 

La Salle à manger ancienne réserve d’algues de l’aquarium, et ses terrasses attenantes, offrent à toutes les tables une vue Mer.

L’équipe de Salle constituée de Baptiste, Juliette, Anthony, Théo Lisa, Hortense et Léa, œuvre pour que chaque client passe un moment inoubliable.

En contre-bas, le « Fou de Bassan », vedette du Castelbrac, en bois noble et fait main, offre aux clients qui le désirent, une virée pique-nique des plus originale ! 

Filons en Cuisine, le temps d’un Service avec Julien Hennote et ses équipes.

Julien est avant tout un cuisinier qui cherche à mettre les produits en avant.

Parce que la Cuisine d’un tel établissement demande de l’exigence, et la conduite d’un Room Service, parce que la clientèle est française et internationale, Julien s’appuie sur une Cuisine classique, mais ouverte sur des produits découvertes, comme cette renouée du Japon, qui a piqué son sens créatif. 

Une Cuisine au naturel, lisible, laser s’appuyant sur de jolies langoustines tout juste sorties de l’eau, des St-Jacques lutées poireaux choux fleur, ou asperges de St-Malo, se mettant toujours à la place de sa clientèle et son désir de « Manger la Mer ». 

Une équipe formidable en Cuisine et une jolie ambiance de travail, respectueuse et cordiale.

Rémi, le Second de Cuisine au poste Cuisson Viande et Poisson. Fidèle depuis de nombreuses années, ce jeune homme s’apprête à prendre la direction cet été de la nouvelle Table de la Ville Haute-Guais, Maison et Table d’hôtes, nouveau projet ambitieux de la directrice Sophie Bannier. 

Rémi y développera une Cuisine locale, de qualité, de produits bretons et de la Mer sur le concept de plat à partager sur de grandes tables d’hôtes. Ça promet ! 

Clara, pâtissière depuis deux ans, après une reconversion professionnelle, des expériences Boutique chez Pierre Hermé, conduit au Castelbrac une pâtisserie de saison, basée sur les saveurs, pour contenter les clients du restaurant, le Room Service, le bar, avec trois créations journalières.

Mais voyez plutôt ce que ça donne en sortie de Cuisine.

En amuse-bouche, sur un galet, un beignet langoustine et agrume, dans une porcelaine en forme d’araignée.

L’association du bulot mayonnaise au pain brûlé et tartare de bœuf/crème huitre.

Mais aussi le topinambour/araignée/mayonnaise au Kari Gosse/fenouil sauvage. 

L’ensemble est gourmand, iodé, assaisonnements vifs. Délicieux ! 

Mais aussi, pièce de langoustine/artichaut rôti/salade jeunes pousses jus et huile de langoustine/sabayon langoustine béarnaise/pince de langoustine parfaitement cuite et la fameuse Renouée du Japon. Parfait et gourmand pour cet équilibre entre la Mer et le Végétal !

Un incroyable dessert au chocolat ou plutôt cacao rare d’une pareille qualité ! 

Biscuit cacao/grué de cacao, sarrasin et avoine soufflé/ganache montée Nicolas Berger/quenelle fève de cacao/siphon chocolat Pérou, avoine/finition tuile disque chocolat. Une merveille ! 

Que de beauté en ces lieux où la maîtrise de l’excellence classe et sobre nous interpelle à chaque visite. 

Et c’est pourquoi nous sommes fiers d’accueillir à nouveau, Julien Hennote, au Festival de la Gastronomie de Quintin. 

Texte : Olivier Chastel , photos : Marine Petit

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 Julien Hennote , Castelbrac, Dinard

Photos Marine Petit 

Philippe Brun, Château de Sable, Porspoder

Après Julien Marseault et Anthony Hardy, Franck Jaclin, entrepreneur et façonneur du tourisme côtier avec sa Route des Pingouins, a décidé de faire confiance à Philippe Brun, afin d’écrire un nouveau chapitre gastronomique au Château de Sable de Porspoder.

Débarqué de sa Lorraine natale, Philippe fait son apprentissage à Nancy.

Commis de Cuisine au Pré Catalan de Frédéric Anton, Auberge dans le pays Basque dans le Groupe A. Ducasse, demi-chef de partie chez Michel Guérard, Les Prés d’Eugénie-les-Bains, huit années au Negresco, Anne Sophie Pic à Valence, Groupe Gagnaire à la Rochelle Restaurant Gaya, et enfin un court séjour au Québec.

Un parcours à faire tourner la tête ! 

En mars 2023, Philippe Brun est séduit par le projet « Château de Sable », le feeling passe bien et la Bretagne l’attire. Alors GO ! 

Ce cuisinier hors pair fait avant tout de la Cuisine qu’il aime lui-même manger. Epicurien, inspiré par le produit avant tout, « ce pêcheur qui me fournit un petit bar, les maraîchers du Château de Kergroadez, qui me présentent fleurs et légumes ». 

L’aboutissement de cette démarche, c’est une Cuisine simple, directe, gourmande, orientée vers les produits de la pêche et des jus de légumes extrêmement travaillés et concentrés. 

Philippe sait s’appuyer sur une équipe solide et motivée. 

Fabien, le Second de Cuisine, CAP Cuisine et huit années dans la Capitale. 

Mais aussi Gaël, stagiaire, Mona et El Hadg le plongeur. Et enfin Adrien, directeur de Salle.

Trêve de bavardages et allons droit au but à la découverte de quelques-unes des créations gastronomiques et si gourmandes de Philippe Brun et son équipe. 

Une entrée en matière et amuse-bouche avec l’andouille grillée, crème de champignon et gingembre/Ventrèche de thon traité comme une charcuterie, houmous de maïs/Lieu jaune de ligne fumé par nos soins, condiment agrume. 

C’est méga gourmand ! 

Dans les jolies assiettes de l’atelier 1280 à Brest, un travail autour du choux fleur qui allie le chaud/froid, le cuit/cru, l’acide/doux, avec sa déclinaison du légume en crémeux, pickles, grillé, vinaigrette, salade. Franc et direct.

Et cette délicieuse raie à la Grenobloise, salade juste tombée, sabayon bouillon de raie, poudre pain grillé et câpres. Les marqueurs de la raie aux câpres sont bien là, présentation contemporaine en plus ! Quelle gourmandise.

Souvent un grand plat part des basiques de recette que l’on sait fonctionner et c’est bien là l’idée de ce plat : le champignon en raviole, jus corsé, poêlé avec échalote et truffe, émulsion et finition chips de pain. Très gourmand ! 

Parce que la Cuisine c’est aussi de la mise en scène.

Le prochain plat est servi accompagné de deux petites casseroles Mauviel, service en Salle.

St Pierre nourri au beurre du Vieux Bourg, oignon rose grillé, compoté d’oignon et ses deux sauces fumé de Saint-Pierre, crème et citron et un beurre noisette condimenté aux couteaux, persil, croutons, suprême citron.

Les desserts sont réalisés comme précédemment, il s’agit bien ici de dessert de cuisinier assumé.

Le premier autour du salsifis, cuit au beurre, sucre et liqueur de café/caramel café/chips salsifis/salsifis vanille/chantilly gourmande/glace café.

Des goûts francs et direct et aux alliances salsifis/café. Envoutant.

Enfin en deux services la brunoise de poire associée au jus de coing et vinaigre/siphon léger coing/zeste Kumquat en pickles/Oxalis en finition.

Servi là encore avec ses petits satellites, l’un la crème épaisse/Mascarpone et sucre et l’autre, quenelle yaourt Brebis/Pollen/Alcool un peu fou ! De cognac et poire William et poire confite façon Tatin.

Vous l’avez compris, nous avons à faire là à la Cuisine dans toute sa splendeur, généreuse et maîtrisée, savoureuse et créative.

Et c’est pour toutes ces raisons que nous sommes fiers d’accueillir pour la première fois Philippe Brun au Festival de la Gastronomie de Quintin.

Texte Olivier Chastel Photos Alexandre Fourchon

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Philippe Brun, Château de Sable, Porspoder

Photos Alexandre Fourchon

Olivier Beurné, L’Amphitryon, Lorient

Dans le cadre d’un quatre mains printanier avec Jean –Paul Abadie

C’est une histoire bien singulière que nous allons vous raconter dans ce reportage, celle de deux géants de la Cuisine qui les yeux dans les yeux et le cœur grand ouvert vont vous livrer un quatre mains printanier magistral. 

Quand Olivier Beurné et Jean-Paul Abadie, les deux copains de l’Amphitryon, se mettent en selle, croyez-moi, c’est pour délivrer une pure merveille créative. 

Récit d’une soirée à travers le prisme du regard passionné et concentré d’Olivier Beurné. 

L’idée de ces menus, intergénérationnels, c’est de réunir les clientèles des deux chefs au rythme des quatre saisons. 

Mais aussi, et c’est bien là l’essentiel de se faire plaisir, d’être à nouveau réuni, de réfléchir ensemble à un menu s’appuyant sur des plats emblématiques de Jean-Paul Abadie et son sens aiguisé de la cuisine, visionnaire du goût juste qu’il fût, bien au-delà des modes et tendances en cuisine.

Dans ce moment de partage, d’échange et d’amitié, on a ressenti le profond respect de ces deux hommes l’un pour l’autre. Emotion garantie ! 

Entre l’Île de Groix et le continent, il n’y a que quelques brassées, qui suffisent à Olivier Beurné pour passer de la Terre à la Mer, d’une carte à l’autre, d’une Cuisine haut de gamme à une Cuisine insulaire. Bref, de l’Amphi à la Marine.

Sur l’île, les fournisseurs hypra locaux de légumes Bio, l’éleveur d’agneaux, sont sources d’inspiration pour concevoir un menu ultra court qui change toutes les 3 semaines.

Rythme saisonnier pour l’équipe sur place dont la directrice de salle, Sandrine et le cuisinier Ivan s’accommodent parfaitement.

La Cuisine d’Olivier Beurné est d’abord  une histoire avec ses fournisseurs, cueilleurs, mareyeurs, éleveurs, paysans. 

Puis le chef puise dans son conservatoire des goûts acquis depuis de nombreuses années, et expériences en son fort intérieur. La technique et une solide mise en place feront le reste.

Ainsi Olivier, magicien créatif, se concentre, les yeux grands ouverts, sourcilleux, les deux mains sur le zinc, le regard porté sur l’assiette encore vierge… 

Vient le délicieux moment du dressage, résultat visuel de tout ce travail. Alors, succombons à Amuse Bar de trois pièces. Maki de légumes/crème légère tétragone et poivre voatsiperifery/Cuir végétal, mais aussi farz noir/crème Miso/voile de crevette et gel citron et une verrine texture oignon/confit vinaigre balsamique/julienne de chorizo ibérique/émulsion et poudre d’oignon. 

Des belles rondeurs qui peuvent « claquer » parfois, absolument gourmand et puissant mais toujours très lisible. Chapeaux ! 

On a également succombé à cet oursin et ces langues/crémeux céleri/écume jus d’oursin et citron noir de Valence fermenté. Boummm.

Ce simple œuf parfait à 67 °C/crémeux champignon/sarrasin/crémeux volaille et truffes – Précis et gourmand. 

Et ce salsifis rôti et laqué dans un Daschi réduit à glace, brut et si beau/lieu jaune/écume pesto ail des ours. Quel incroyable repas ! 

En pâtisserie, le fidèle Nicolas fabrique le pain au levain naturel coiffé d’une croute de pain ondulée avec en réserve le A d’Amphitryon. Classe ! 

Sa poire conférence confite doucement/croquant amande/mousse praliné/mousse café et meringue de poire. Un joli dessert dans la continuité du dîner. 

Dans l’équipe également, le plongeur Jérémy et Guénola en lingerie.

Associé à Olivier Beurné, Anthony règne en salle.

De l’autre côté de la porte coulissante, monte le son des couverts, des discussions feutrées, des commentaires ravis. Le blanc pur de l’ensemble, constitué par l’escalier contemporain et la salle à manger, tranche avec les tenues noires des serveuses, Chloé et Maëwen, jeunes, classes, discrètes, souriantes. Le ballet peut commencer, driver par Anthony et son « œil », celui de ce grand professionnel qui sait scruter une assistance attablée et en retirer l’essentiel puis donner ses directives. Du bel Art ! 

« La vie est un combat ». Olivier l’affirme, faisant certainement allusion à son autre passion, la boxe. Bien que ? Ceinture noire de judo mais pas pour la frime, ce n’est pas le genre de la Maison, mais pour se sentir bien dans son corps et chercher la maitrise de soi, l’efficacité, l’hygiène de vie, le bien-être physique.

Pour comprendre cet homme, il faut également l’imaginer à la pêche, au milieu de nulle part, sur un bateau chahuté par les éléments et remontant ses filets car être en Mer c’est tout sauf superficiel ! 

Voici résumé en quelques lignes les défis de ce chef au jour le jour, et nous sommes fiers, à nouveau, d’accueillir ce fidèle au Festival de la Gastronomie de Quintin les 1er et 2 juin prochains.
Texte Olivier Chastel, Photos Michel Hesry

Olivier Beurné, L’Amphitryon, Lorient

Photos Michel Hesry

Jérôme et Hafida Pinel

Chocolaterie, Pâtisserie, Confiserie Jérôme Pinel

Saint-Brieuc

Cette pâtisserie, Chocolaterie est une institution à Saint-Brieuc et régale les Briochins depuis de nombreuses années, 94 ans pour être plus exact, avec aux commandes successivement Madame Bagourd (1930-1980), Serge Quinton (1980-2014), Serge Abalain (2014-2022).

C’est aujourd’hui un couple très attachant, Jérôme et Hafida Pinel, qui sont appelés à de hautes destinées entrepreneuriales.

La force de ce couple, c’est justement d’en être un, unis dans la vie, les choix, les directions, le management, la création et l’échange permanent ensemble et avec leurs employés. 

Faisons connaissance avec ces maîtres pâtissiers, chocolatiers de la petite rue Glais Bizoin. 

Jérôme est un vrai passionné, qui passe la majorité de son temps dans sa pâtisserie, le cerveau en perpétuelle ébullition créative.

Homme discret, sa timidité apparente cache la force tranquille d’un homme qui imprime sa marque, son style, sa technique.

Formé à la Closerie de Saint-Quay-Portrieux et au CFA de Ploufragan, il parcourt ensuite le Pays et consolide son expérience. 

Le Royal Ours Blanc Hôtel et Spa, Hôtel Ti Al Lannec, L’Agapa Hôtel et Spa, Domaine du Val, Hôtel de Diane puis sept années en Boutique qui le familiarise avec son projet, ancré dans le coin de sa tête.

Un parcours exemplaire, réfléchi, construit marche après marche. Chapeau l’artiste.

Soucieux de respecter l’histoire de cette Maison quasi centenaire, à l’origine une pâtisserie Salon de Thé est un défi pour Jérôme, qui chouchoute sa clientèle dont certaines ont bien connu le petit chardon bleu des débuts. Emouvant témoignage ! 

Quant à Hafida, jamais bien loin de son mari, elle est réellement un soutien viscéral, une passeuse de saveurs entre Jérôme et sa clientèle, celle qui sait mieux que quiconque expliquer le travail du chef pâtissier et par conséquent éclairer le chaland. 

Hafida, de par son expérience dans le domaine de la vente, apporte son expertise en gestion, administration, gestion du personnel et vente clientèle. 

Bravo à ce couple complémentaire. Saint-Brieuc a beaucoup de chance ! 

Mais ils peuvent compter sur une équipe solide, Manon fidèle depuis 2 ans, Édouard apprentissage chocolatier et Mathis en vente et conditionnement.

La pâtisserie de Jérôme est accomplie à partir de produits hyper frais et de saison, rythmée par une carte qui change régulièrement et au rythme des gâteaux classiques en semaine : tarte au citron pepsée d’un insert citron Kalamansi, le mille-feuille à la vanille de Tahiti, le Best-seller flan à la vanille de Madagascar et sablé breton, ou bien aussi l’intensément Chocolat. 

Également les gâteaux Créations du Week-end selon les périodes. La fidèle et ravissante Tarte aux Fraises, le surprenant Brownies cacahuète/Crémeux chocolat Nyangbo pur Ghana/Caramel café/chantilly Vanille/nougatine cacahuète et grué Cacao. 

Ou bien cet incroyable Pink en dôme Rubis. Insert fruits rouges et fleur de sureau/Biscuit Amande/Sablé breton et cette délicieuse et délicate petite plume si légère qui vient coiffer le gâteau. Un ravissement pour les yeux ! 

La Collection de chocolat de Pâques, le jour de notre reportage, est impressionnante.

Grenouilles, crabes rouges, poules, poissons, cloches et œufs, prouvent encore une fois la créativité de cette équipe ! 

C’est d’ailleurs ce qui a dû influencer Gilles Pudlowski de venir leur rendre visite au grand plaisir avoué de Jérôme et Hafida Pinel. 

Donner du plaisir, chouchouter sa clientèle, voici ce qui anime Jérôme et Hafida, en quête perpétuelle de Renouveau et de projets permanents. 

Surprise à venir. Chapeau. 

Et nous, au Festival de la Gastronomie de Quintin, nous aimons ça !

C’est pourquoi nous sommes très fiers d’accueillir une nouvelle fois Jérôme au Festival de la Gastronomie de Quintin. 
Le 14 mars 2024, Texte Olivier Chastel, Photos Michel Hesry

Jérôme et Hafida Pinel, Pâtisserie, chocolaterie Pinel, Saint-Brieuc

Photos Michel Hesry

Alexandre Frin et Ludivine La Rosa, Ombelle, Dinard 

Dinard et sa douceur  de vivre, avec ses plages de ville, ses balades à flanc de mer, son marché vivant autour des halles, ses villas cossues, ses événement et festivals culturels… Bref, un lieu de villégiature où il fait bon Manger également ! 

Allons donc à la découverte de cette pépite de Restaurant : Ombelle, véritable coup de cœur dans notre campagne de reportages 2024. 

Récit d’une immersion totale dans le cœur de cet établissement, le temps d’un service. 

La devanture, d’emblée, ne laisse pas indifférent, en ½ arc de cercle, portes et  fenêtres aux petits carreaux, colonnes blanches… Un style Balnéo Louisiane très élégant qui laisse deviner les deux salles sphériques. 

Le joli bar d’accueil suit les courbes de la salle à manger du bas, avec sa table centrale, bois clair, fauteuil au motif palette de peintre, luminaire aérien naturel : tout ceci donne au lieu un esprit naturel et cosy, dont Ludivine est en partie responsable. 

La jeune femme formée à la gestion hôtelière en Belgique, rencontre Alexandre aux Airelles de Courchevel. 

Ici, à Ombelle, Ludivine pratique un service naturel, simple et relax, où le client doit se sentir bien, sous forme d’empathie et de désir de donner du bonheur et du partage. 

Le résultat d’un travail de préparation pointu en amont ; Rappel des clients pour connaître les particularités de chacun, connaissance des vins et véritable échange avec les Cuisines. 

A ses heures perdues, Ludivine s’emploie à la comptabilité, gestion, ressources humaines. Bluffant ! 

Direction les Cuisines, au vue de la topologie des lieux, nous descendons dans l’antre du sous-sol, gustatif, créatif et végétal, du domaine d’Alexandre, Chef de Cuisine et son équipe. 

Attention les yeux ! 

La Cuisine d’Alexandre est à fond dans le respect des saisons, du produit hyper local, provenant principalement du marché local, une Cuisine végétale et d’herbes du jardin du terrain de son grand-père plus exactement ! 

Ces assiettes évoluent en fonction de ses clients qui réagissent, créant ainsi un moteur d’interactivité enrichissante. 

Alexandre est fier de construire un plat avec des produits à  moins de 15 km du Restaurant. 

Alexandre peut s’appuyer sur une équipe soudée, composée de Nicolas, second junior, Ferdinand, chef de partie tournant, Sam et son énergie, Eden et Bastien et enfin Alizée, cheffe pâtissière, le petite perle qui met du végétal dans les desserts. Chapeau ! 

Ça s’active en Cuisine, chacun à son poste, le Talkie-Walkie en bandoulière pour échanger avec la Salle, le passe-plat en action et un esprit d’entraide puissant. 

Le résultat, ce sont de magnifiques assiette mais voyez plutôt. 

Cet incroyable raviole de radis blanc, purée d’amande/Rouget et lait d’amande. 

De la fraîcheur et acidité dans un grand équilibre ! 

Mais aussi, cette Saint-Jacques quadrillée, purée de topinambour, Tatin d’endives/Condiments roquette mimosas/Chips de topinambour finition Soucis. 

Un plat qui nous a bluffés. Juste parfait ! 

Un fromage travaillé avec le petit Galichon/Compotée d’oignons/Chips d’Algue noire/Perle gelée de vinaigre de cidre/glace oignons. 

Acidité et gourmandise au rendez-vous d’une dégustation très agréable. 

Bravo pour ce dessert dans son bol noir alliant une Panna Cotta citron miel de Brocéliande/Crème glacée Mimosa/Crumble citron/Meringue et pollen de châtaigne. 

Un esprit floral, de a fraîcheur et acidité. Beaucoup d’élégance et de gourmandise pour ce dessert franchement réussi. 

Ce couple de restaurateurs nous a beaucoup touchés, Ombelle leur ressemble. 

Ils y ont mis leurs tripes et leurs passions, leur savoir-faire et une lecture personnelle. 

Ces artisans du goût également passionnés du travail du bois et de la poterie s’autorisent à rêver à des évolutions. Chapeau ! 

Et c’est pour toutes ces raisons que nous sommes fiers d’accueillir pour la première fois, Alexandre et Ludivine au Festival de la Gastronomie de Quintin ! 

Reportage le 12 mars 2024. Texte : Olivier Chastel et Photos : Alexandre Fourchon. 

Alexandre Frin et Ludivine La Rosa, Ombelle, Dinard 

Photos Alexandre Fourchon

 Nolwenn Corre *

Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu, Plougonvelin 

Les communes avoisinantes Plougonvelin ont en commun leur préfixe « Plou » littéralement « Paroisse » en Breton.
Et justement, la paroisse de Nolwenn et Tanguy Corre, c’est définitivement celle ancrée dans leurs veines où coule le sang de leurs aïeux, fondateurs de l’Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu, aujourd’hui vaste domaine comprenant une table gastronomique étoilée, un Bistrot 1954 Gourmand, une hôtellerie 4 étoiles de très belle facture, un espace SPA Nuxe rafraichissant et une épicerie fine la Maison du Phare.
Impressionnant ! 
Brume, obscurité, imposante et inquiétante ombre de l’abbaye Saint-Mathieu, son fracassant de la mer que l’on devine léchant la côté, apparait soudain la lueur du Vaisseau Amiral : l’Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu. 
Difficile de décrire l’atmosphère des lieux, mais elle ne laisse jamais indifférent, les petites lumières de l’établissement, presque rassurantes, nous invitent à rentrer chez les Corre pour se laisser bercer par ce lieu envoutant, cosy et tellement beau.
Nous y avons posés notre regard en mots et images. 
Récit.
Les hôtesses d’accueil devant la carte en noir et blanc représentant la côte finistérienne, nous invitent au salon /bar. Mobilier bois clair façon scandinave, luminaires pieuvre superbes et ce mur de spiritueux, Collections de jolies bouteilles éclairées. Splendide.
Nolwenn nous y attend, accompagnée de Christophe son sommelier, fidèle de la Maison depuis de nombreuses années. 
Cet amoureux des belles Maisons et des viticulteurs, ne tarie pas d’éloge pour le Jurançon sec de Henri Ramonteu, les vins de Savoie d’Anne-Sophie Quinard… Etc.
Faire partager cette passion aux clients est son moteur de vie, un véritable sacerdoce.
Nolwenn et Tanguy Corre ont pris les rênes de la Maison en 2019, leurs parents ayant officié 33 années précédemment ! 
Désormais à la tête d’une entreprise de 60 salariés hors saison et jusqu’à 100 l’été, le binôme de restaurateur/hôtelier améliorent  la Maison au fil du temps, accentuent la transversalité et l’ouverture des espaces, homogénéise la Cuisine locale de Nolwenn et l’environnement des lieux comme fil conducteur. N’oubliant jamais d’où ils viennent, à l’image de ce tabouret de traite, témoin de leurs aïeuls, et trônant fièrement dans la Salle à Manger gastronomique, ou bien cette baratte à beurre transformée en meuble.
Alors dans cette douce atmosphère, devant l’âtre de la cheminée, les clients peuvent s’attabler et découvrir la Cuisine de Nolwenn Corre.
Entrons donc en cuisine. Feu !
« Il faut connaître le solfège si tu veux faire des gammes ! »
Nolwenn a acquis beaucoup de technique de ses expériences diverses auprès de grands noms tels que Yannick  Alléno, Christian Le Squer, Jean-Luc L’Hourre.
Aujourd’hui au service de sa créativité, Nolwenn part du produit hyper local et imagine des associations, des saveurs, des gouts.
Elle déteste par-dessus tout la routine, fait évoluer ses plats sans cesse, simplifie le trait au maximum et enlève les fioritures. 
En fonction des arrivages et découvertes, sa Cuisine évolue et se modèle et certaines rencontres dont celle avec Samuel Selosse, Asten, Binic, lui a ouvert l’esprit et les connaissances des herbes fraiches aux pieds des falaises. 
Et bien en voilà le résultat !
Amuse-bouche créatif et identitaire. Ce délicieux bigorneaux poivré au naturel, fine tranche de pain craquante et pointe de beurre / Coussin sarrasin, carottes. 
C’est gourmand et tellement bon.
Ainsi qu’un puissant flan au congre, vinaigrette au agrumes locaux et fenouil sauvage. Ouah !
Et parce que la Maison va fêter ses 70 printemps, Nolwenn est  à puisée dans les recettes de son grand père, en revisitant la coquille Saint-Jacques à la bretonne, mais aussi cette incroyable raie au beurre noir avec ses marqueurs câpres / Beurre ail noir / Choux fermenté. Une tuerie ! 
Nous retenons également un bœuf maturé splendide / Graines de chanvre / Jus réduit. Quelle gourmandise.
Un pré dessert renversant. Soupe de citron et fromage frais / Amandes caramélisées / Sorbet betterave / Betteraves Chiogga / Poivre Timut / Zeste bergamote. Ca envoie ! 
Egalement cette coque meringuée / Sorbet pomme et persil / Mousse et glaçage pomme / Insert pomme citron / Biscuit. C’est frais, Franc de goût. Top et tellement de saison.
Et parce que la Maison est en perpétuelle évolution, Tanguy et Nolwenn Corre transforment le SPA, la piscine et créent 5 cabines supplémentaires. 
Un véritable sens de l’entreprenariat, basé sur l’écoute de leurs clients et le respect de la passation familiale. 
C’est émouvant de beauté et d’intelligence.
Bravo et voici pourquoi nous sommes fiers d’accueillir Nolwenn Corre au Festival de la Gastronomie de Quintin. 
Texte Olivier CHASTEL, Photos Michel Hesry. Le 29 février 2024

Nolwenn Corre *, Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu, Plougonvelin

Photos Michel Hesry

Sébastien Martinez *

Moulin de Rosmadec, Pont-Aven

Pont Aven est niché dans une jolie vallée verdoyante parcourue par le bouillonnement de l’Aven, se faufilant parmi les ruelles, petits ponts, lavoirs et moulins anciens.

La douce et intense luminosité des lieux a inspiré et séduit Paul Gauguin qui y fonda l’Ecole de Pont-Aven.

Ville gourmande avec sa fameuse galette pur beurre, Pont-Aven abrite également l’une des institutions gastronomiques en Bretagne : Le Moulin de Rosmadec. 

Rencontre avec son chef, Sébastien Martinez, le temps d’un reportage. 

Récit…

De l’espace accueil et ses poutres imposantes, son petit bar demi-lune, on aperçoit en enfilade la ravissante salle à manger.

Parquet, cheminée en pierre imposante, peintures de scènes de vie dans le bourg, jour de marché avec les femmes en coiffes bretonnes.

L’ensemble est cosy, intime et terriblement beau. Un réel contraste avec la deuxième salle, tout en lumière et verrière à la proue du Restaurant.

En suivant la tortueuse glycine, parapluie florale naturel de toute beauté, arrêtons-nous à l’Œnothèque salle de séminaire et de dégustation.

Dorian, le sommelier, conseillé par l’immense Eric Beaumard, est fier de cet Armagnac 1911, Petrus, Haut Brion 66, Chambolle-Musigny. Ouah !

C’est de la mezzanine que le Directeur du Moulin de Rosmadec, Pierre-François Memain et Manon son adjointe, nous reçoivent.

Le Moulin est ouvert 7/7 jours avec des équipes de 10 personnes en Cuisine et autant en salle, pour que les rotations s’opèrent convenablement et passeront à 15 pendant la haute saison. 

Les objectifs sont nombreux. 

Fidéliser les équipes et leur polyvalence.

Développer l’Hôtel voisin appartement au Groupe.

Continuer leur collaboration avec Christian Le Squer et Eric Beaumard sous forme de soirées qui présentent les vignerons. 

Une Maison toujours en quête de Renouveau. Chapeau ! 

Allez. Direction les cuisines, le service commence, les clients s’attablent et la machine se met en « ordre de bataille ».

Sébastien Martinez est un remarquable cuisinier. 

Sa Cuisine raconte une histoire, en partie celle de ces peintres impressionnistes par un jeu de palette sur chacune de ses assiettes, associant différents produits, saveurs et couleurs en mosaïque créative.

C’est absolument magnifique et cohérent.

Le plus important,, c’est de savoir ce qu’on mange, des assiettes aux goûts francs et direct, avec comme point de départ le produit, se détachant de tous les acquis pour libérer sa créativité.

Sébastien Martinez est un homme qui s’intéresse à de nombreux sujets et donne son avis dans toutes circonstances, conscient que l’individu doit s’effacer face au collectif. 

Et justement, dans ses équipes, il peut compter sur Pierre-Eluard, son second, mais aussi Maxence, Salomé, Pierre , Grégoire, Delphine et Dominique. Bravo ! 

Un véritable Festival de belles assiettes le jour de notre reportage, voyez plutôt !

 

Les amuse-bouche envoient direct du magnifique ! 3 pièces : 

La tartelette araignée/Le Kig A Farz jus de champignon/L’oursin, cœur de canard.

Cette incroyable huitre en glace/Râpé de choux fleur dans une céramique bleu azur. L’ensemble est cohérent, délicieux et très créatif.

Le Best-Seller de l’œuf Van Gogh dont il faut vanter les mérites et qu’il faut absolument venir découvrir au Moulin de Rosmadec. Chut ! …

Une gourmandise à l’état brut cette Saint-Jacques de Brest, rôtie au beurre, feuille et embeurré de choux vert et lard.

Mais aussi le homard, le bar, le ris de veau et le pot au feu revu et corrigé à la mode Sébastien Martinez, de la Cuisine… Toujours de la Cuisine, des classiques revisités et toujours le marqueur de la palette du peintre sous- jacente.

Il y a déjà une écriture personnelle dans la poésie culinaire de ce chef bourré de talent.

Deux desserts ont retenus notre attention.

Blanc d’œuf vapeur/confiture d’agrumes/Quenelle de glace Kiwi/Sablé émietté. Léger et très gourmand.

Et enfin le chocolat/Croustillant feuillantine/Siphon chocolat/Sorbet chocolat sans sucre/Crémeux Carambar.

C’est un peu l’idée du chocolat qu’on pique dans le plat de notre Grand-Mère avant cuisson et c’est tellement gourmand et régressif !

C’est pour toutes ces raisons que nous sommes fiers d’accueillir, une nouvelle fois, le poète des casseroles qu’est Sébastien Martinez, au Festival de la Gastronomie de Quintin. Merci !

Texte : Olivier Chastel, et photos : Michel Hesry. Le 28/02/24

Sébastien Martinez *, Moulin de Rosmadec, Pont-Aven

Photos : Michel Hesry

Jean-Jacques Monfort 

BRUT le Restaurant , Saint-Brieuc

Se dégage de la toute nouvelle place de la Grille de Saint-Brieuc un sentiment d’apaisement, de convivialité, de mise en lumière du patrimoine. C’est désormais l’une des porte d’entrée de la rue du Gouet, havre de paix piétonnier et ruelle pittoresque abritant au 22, un formidable restaurant de quartier, repère des Briochins gastronomes et avisés : Le Brut de Jean-Jacques Monfort. 

Nous y avons posé notre plume et regard le temps d’un reportage, en voici le récit.

Le chef nous accueille avec son légendaire sourire et sa sympathie naturelle, dans cette ancienne forge, désormais son Restaurant, qu’il a façonné à son image.

La carte a été réduite, ainsi que le nombre de couvert pour se rapprocher du concept d’origine.

Une ardoise renouvelée au gré des saisons et des récoltes de ses producteurs hypra locaux.

Ici le client va vivre une expérience unique et globale, une aventure culinaire radicale.

Bien au-delà de sa passion pour la Cuisine, Jean-Jacques Monfort est un homme engagé pour son territoire.

Vice-président de l’Office de Tourisme de la Baie, en charge de la Gastronomie, il milite pour le rapprochement des producteurs et chefs.

Mais également membre actif du collectif Rock & Toques qui s’apprête à produire 16000 plats les 17, 18 et 19 mai prochains, au sein du festival Art Rock.

Les projets ne manquent par pour cet infatigable porteur de projet, gastronomie autour d’un événement de courses de bateaux des Terres Neuvas, une fête pour lancer la campagne de Coquilles Saint-Jacques… Bravo et Chapeau ! 

En salle comme en Cuisine, Jean-Jacques s’est entouré d’une solide et fidèle équipe.

Suzie, après une Ecole Hôtelière à Rouen, un saut en Australie, est venue ancrer son savoir au Brut. La jeune femme développe les cocktails et apéritifs Maison, conseille les vins, prend les commandes.

En Cuisine, Nathanaël et Kazi apprentis ainsi que Isaac, sont tous polyvalents.

Sur le poste chaud, tout en longueur, la volaille cuite à 60°C tout doucement puis rôtie au beurre, le rouget est brûlé au chalumeau, les petits légumes tellement locaux développent leurs aromes dans le beurre du Vieux-Bourg. Ça cuisine vraiment dans ce sacré Brut !

Mais voyez plutôt ce festival de belles assiettes.

Le rouget poireau en déclinaison, au beurre, en siphon et en huile perlée/praires justes ouvertes/sauce langoustine.

Ce très joli plat de cochon Label Rouge sur la paille de Norbert/écrasé de pommes de terre et pommes grenaille/siphon lait Ribot/caramel cidre doux/sarrasin Pop

C’est malin et très gourmand.

On a également beaucoup apprécié ce pot au feu associé à la Saint-Jacques. Douce alliance du snacké de la reine de la Baie à la longue cuisson du paleron et légumes.

Un grand coup de cœur pour ce dessert Nougat glacé, brunoise de poire/crème montée au jus de poire/insert mimosa et glaçage beurre de cacao. Le tout dans un brillant trompe l’œil de poire.

Technique, surprenant et très frais.

Bravo !

Et c’est pour toutes ces raisons que nous sommes fiers d’accueillir à nouveau, Jean-Jacques Monfort au Festival de la Gastronomie de Quintin.

Texte : Olivier Chastel, Photos : Michel Hesry. Le 22/03/24

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Jean Jacques Monfort , BRUT le Restaurant , Saint-Brieuc. Photos Michel Hesry

Corentin Ogor et Klervi Tanniou

Haut-Linage , Penmarc’h 

C’est jour de tempête à Penmarc’h. Le vent souffle à hurler, le ciel est encre sombre. 

Abrité par l’imposant phare d’Eckmühl à ses pieds, comme protégé par sa puissance, la Petite Maison de Corentin Ogor et Klervi Tanniou abrite ce très joli restaurant au doux nom de « Haut-Linage ».

Façade noire et sobre, logo élégant et plaques Gault et Millau qui annonce la couler « Corentin Ogor, Trophée Jeune Talent 2021/2022 ». 

Dans la salle, musique Jazzy, dominance de couleur moutarde/gris anthracite/noir, tables brutes, bois veiné, collection de miroirs œil de sorcière superbe. 

Les œuvres de bretonnes en coiffe d’une artiste locale réveillent l’ensemble avec beaucoup d’élégance.

Derrière le bar aux trois luminaires, la bouteille « Pauillac Château Haut-Linage » est n joli clin d’œil. 

En salle, Romane, ancienne cliente devenue cheffe de rang, accompagnée de Rosalie en alternance.

Quant à Klervi qui nous accueille de son large sourire est fière de cette aventure commencée 2 ans auparavant.

Son rôle dans la Maison est primordial : accueil, organisation et fluidité du service, coordination avec Corentin en Cuisine. Le tout avec beaucoup de naturel et simplicité. 

Un gros travail également en sommellerie avec des agents et des dégustations avec son équipe de salle. La jeune femme avoue qu’elle vit un véritable tourbillon depuis l’ouverture, rachat de la Maison voisine, travaux en transformation de toute la façade et des abords en « mode paysager ». 

Bravo et chapeau à cette jeune équipe ambitieuse.

Côté Cuisine, c’est Corentin le musicien au piano. Bac techno et BTS au lycée le Palaclet de Quimper. Un parcours dans les jolies Maisons, Robuchon à Bordeaux, et la rencontre avec Klervi. L’envie de voyager en Asie et retour en France, cogérance avec Klervi pour se faire la main dans un Restaurant et le Covid s’abat sur la France.

Il est temps de revenir en Bretagne, leurs sources, leur pied à terre, leurs origines. Ainsi naît Haut-Linage. Leur bébé, imagination un peu folle de deux gamins bourrés de talent ! Chapeau !!

Autour de Corentin, il y a Marie, la plus ancienne ! Au poste Garde-Manger et amuse-bouche.

Théo chef de partie tournant, Joss en pâtisserie et Zakaria plongeur.

C’est parti pour un service du midi, en semaine, archi complet. Les lumières rouges du Pass s’allument, chacun est arrivé à son poste et les bons pleuvent comme l’averse à l’extérieur.

Au centre de la cuisine s’articulent les lieux de dressage, à l’extérieur les zones de fabrications, plancha, barbecue, marbre.

Corentin d’un œil précis suit ses bons, annonce les plats avec calme et sérénité. La sonnette au bout du doigt pour appeler la salle. 

Et puis tout d’un coup, le service s’accélère, le poisson est nourri au beurre mousseux, le filet de pintade posé sur les braises est lustré au pinceau, les différents jus de viande, poisson ou végétal fument, les nombreuses herbes et les poudres sont prêtes pour les finitions.

Les assiettes sortent toutes aussi belles les unes que les autres. 

En amuse-bouche, l’œuf de caille en trompe l’œil/siphon pomme de terre/tapenade olive Kalamata/poudre paprika fumé et herbes. Ravissant ! 

Cette incroyable pintade terminée au barbecue/croûte d’herbe/quenelle de confit de choux rouge/pressé de céleri et farce fine pintade/crémeux céleri et poudre d’herbe. Finition chips de volaille croquante. Un délice ! 

On remarquera une offre pâtisserie très intéressante et créative, avec par exemple, le sablé/ganache vanille/caramel/tuile au miel/sorbet brioche. Finition noix de pécan et pourpier. Élégant ! 

Mais aussi, ce joli montage de pâte sucré/mousse au miel/insert caramel/glace caramel/ganache vanille/quenelle glace Sarrasin et tuile miel.

Haut-Linage est une Maison qui monte, dans l’air du temps, tenue par un couple de restaurateurs ambitieux et instinctifs. 

C’est pour toutes des raisons que nous sommes fiers d’accueillir pour la première fois Klervi et Corentin au Festival de la Gastronomie de Quintin.

Texte :Olivier Chastel

Photos : Michel Hesry

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Corentin Ogor et Klervi Tanniou, Haut-Linage , Penmarc’h 

Photos Michel Hesry

Baptiste et Marion Denieul

Maison Tiegezh , Guer 

 “La cuisine du cœur est toujours la meilleure”. Cette citation ainsi que les plaques des nombreuses distinctions accueillent les clients qui montent les marches de cette institution Gueroise, la Maison Tiegezh, Hôtel de charme 4 étoiles et bien-être, restaurant gastronomique 1 étoile Michelin, bistrot et boutique. 

Nous y avons posé notre objectif et regardé le temps d’un reportage, partons en voyages dans l’univers de l’auberge Tiegezh, récit...

Accueillie par Élodie, 8 ans de Maison, la jeune femme est polyvalente-réception, petit déjeuner, bistrot… Une relation de confiance avec le couple Denieul a permis une ascension fulgurante de la maison. Visite des lieux en sa compagnie.

Elégante chambre, moquette chinée Noir et Blanc, luminaires design à ampoule torsadées, plateau de courtoisie, ton moutarde : Un travail de la décoratrice Maryse Le Hir, superbe !

La salle bistrot et petit déjeuner … dans les tons Bordeaux, fauteuil peau de pêche, double ruban Led entrelacé - Elégant.

La grande salle à Manger du restaurant gastronomique, luminaire spectaculaire pétale de fleur, baie vitrée et sur le jardinet charmant, table intimistes dont l’espace est compartimenté par des rideaux en arc de cercle.

L'ambiance est zen, sobre, reposante, laser !!

Ce formidable accueil, avec l’épicerie fine, la grande et légendaire bibliothèque des collections de Guides Michelin, le plus ancien de 1910 et des ouvrages de cuisine collection privé du chef avide de lecture gastronomique ; Lasserre, Relais Bernard Loiseau, Anton, Alexandre Couillon, L’ambroisie, mais aussi le Grand Escoffier - OUAHHHH.

Directrice de salle, Marion Denieul, Jeune Talent Service en salle ouest 2019 Gault et Millau , en une très grande professionnelle, nous parle des nouveautés. Service à la pipette devant le client d’un incroyable Ratafia de champagne de la Maison Giraud, assortiment de fromages celtique au charriot. Les clients sont accueillis à table par une serviette chaude dorée et ouatée ainsi qu’un bouillon d' »Ancrage de notre Univers » produits du pays de Brocéliande.

L'équipe de Marion est composée d’autodidactes, de jeunes issues des écoles hôtelières, la force est dans la diversité, la mixité et une puissante complicité. Alors Marion, Matéo, Agathe et Nathanaëlle Chapeau !!!!!

Entrons en cuisine, dans l’univers pertinent et personnel de Baptiste Denieul.

Avant toute chose ce qui est primordial pour le jeune chef, c’est sa collaboration avec son équipe. 

Un bataillon de talents qui lui ressemble, dans un esprit familial, sans cesse à la recherche de leur confort, une véritable réflexion du bien-être en Cuisine ! Superbe.

« Ma Cuisine doit être proche de son territoire du Pays de Brocéliande, Cuisine celtique, campagnarde Haute-Couture, une Cuisine proche des gens qui nous entourent, des producteurs et des clients. » 

Ce jeune chef avance tranquillement, réfléchit sans cesse pour asseoir cette Maison, aller plus loin avec le potager et développer le bistrot, véritable trait d’union avec les locaux.

Dans cette équipe, il y a bien-sûr son fidèle second, Maël Duval. Plusieurs allers-retours entre la Maison Tiegezh et le Bristol de M. Frechon pour se perfectionner, Maël tient le poste Cuisson viande/poisson et garniture. 

Mais également Robin, le pâtissier depuis 2019. « Quand on est bien, on reste ! »

Au départ de la création d’un dessert, il y a l’identité du chef, la crêpe d’accueil par exemple, marquer de la Maison, ensuite vient la création avec le la gourmandise. La vanille, l’agrume, le fruit rouge, les fraises selon les saisons. Dans un esprit de continuité avec le reste du repas. Service à l’assiette et au charriot ! Superbe.

Clarisse, aussi, au garde-manger.

La dégustation de ces magnifiques réalisations est haute en couleurs et saveurs ! Voyez plutôt ! 

Un incroyable amuse-bouche. Galette croustillante saucisse de cochon/pain soufflé chèvre et pickles, tartelette sarrasin, sèche/croque jambon fromage. L’ensemble est vraiment cohérent et raconte l’histoire de ce pays de Brocéliande. 

Cet incroyable œuf croustillant/viennoise aux herbes/siphon céleri et vinaigre de cidre celtique.

C’est tellement gourmand ! Et ce gigantesque bœuf maturé 3 semaines, tendre, puissant/jus champignon brûlé/condiment mangue, accompagné d’une tarte fine viennoise à la truffe et duxelles de champignon. Délicieux et très identitaire.

Vous l’avez compris, il y a d’innombrables raisons de séjourner dans cette Maison magique et c’est pour toutes ces qualités que nous sommes fiers d’accueillir Baptiste Denieul le samedi 1er juin au Festival de la Gastronomie de Quintin. Merci.

Texte : Olivier Chastel

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 Baptiste et Marion Denieul, Maison Tiegezh , Guer 

Photos : Michel Hesry

 La Pomme d'Api , Saint Pol De Léon, 

Jérémie et Jessica Le Calvez 

Saint Pol de Léon rassemble bien des atouts, des kilomètres de côtes splendides, une cité portuaire, une réserve d'oiseaux, une histoire riche d'armateurs, un caractère religieux marqué. J’ai rencontré peu de chef dans mes aventures gastronomiques qui ont un patrimoine si ancré en eux, amoureux intransigeant de la beauté de la pierre et des histoires qui ont forgées nos petites cités.

Je vous invite dans l'atmosphère si particulière de cet hôtel du XVIIème siècle en plein cœur de ville, le Clos Saint-Yves, Restaurant Étoilé La Pomme D’Api et Chambres d’hôtes. 

C’est en compagnie de Brendan que nous faisons le tour des lieux. Le jeune homme suit Jérémie depuis le bac pro et la mention complémentaire. Véritable bras droit et “couteaux suisse” du chef, il s'adonne à l'accueil, la pâtisserie, le service, la mise en place, les travaux sur le temps libre, les cours de cuisine: la polyvalence est une force.

Chambres d’hôtes au style Nordique, charmantes, matières nobles bois veiné, cheminée pierre de taille, peau de bête, superbe !

La belle salle à manger aux deux imposantes cheminées, petites tables rondes nappées, lumières individuelles, poutres massives, et la grosse pomme d’Api emblème et gardienne des lieux. La pierre répond aux verrières avec un subtil jeu de transparence entre l'extérieur et le petit jardin de curé entre le patio et la cuisine. Le tour de force c’est de permettre aux clients une vision globale de ce qui s’y passe.

Jérémie est un homme terriblement attachant, sourcilleux au départ, il s’ouvre petit à petit quand il prend confiance- “Un truc de Breton” qu’il partage avec son copain Loïc Le Bail, et tout d’un coup quand il aime, il donne sans partage avec une générosité à peine qualifiable. J’aime la sincérité de cet homme, bosseur acharné, il cherche à améliorer sans cesse son établissement, déteste par-dessus tout rester sur ses acquis et privilégie ses relations avec ses équipes donnant énormément et donc recevant en échange. Militant pour un travail d'équipe, la cuisine est un ascenseur social, un tremplin pour des gamins fracturés par la vie. C’est une raison d'être pour Jérémie Le Calvez. 

Mais ce qui prime par-dessus tout est le respect pour ses clients qu’il s’exprime par sa générosité dans l’assiette et sa présence continuelle dans sa maison. 

Véritable locomotive pour la cité, attaché à sa ville et heureux d’en être l’une des poumons économiques, solidaires avec des petites initiatives artisanales, Jérémie Le Calvez privilégie l’humain avant tout, chevillé au corps il assène à qui veut l’entendre que c’est la beauté des Hommes qui inspire et donne matière - chapeau l'artiste. 

Mais la vraie force de cette maison, c'est la pertinence du travail de ce couple à l’unisson, unie à la ville comme à la scène.

Jessica Le Calvez ou l’art de recevoir” nous enveloppe de toute la chaleur de son hospitalité naturelle ….. Simple et spontanée. Directrice de salle, Jessica est entourée d’une équipe stable dont un sommelier passionnée fidèle depuis 6 années- rencontré du temps du Bretagne à Questembert et chez Patrick Jeffroy avec Jérémie.

Pour sa part, Jessica gère toute la partie hôtelière, les réservations, les prises de commandes, les explications et les commentaires de la cuisine du chef - passeuse de rêve gustatif.

La jeune femme si modeste collectionne pourtant les récompenses, voyez plutôt en 2022 Prix de l’Accueil Gault&Millaut régional et en 2023/2024 Jessica est nommée parmi les quatre meilleurs directeurs de salle de Gault&Millaut France ! Ouahhh !!! Rien que ça !!

Service - c’est parti ! La salle est complète une fois de plus en ce soir de semaine. Nous nous immergeons le temps d’un service dans les entrailles des cuisines de Jérémie Le Calvez pour un spectacle de très haut niveau. 

Comment peut-il y avoir autant de délicatesse dans un si petit espace, cette proximité avec le cœur du dispositif provoque une vraie émotion et le ballet bien orchestré de l’équipe se met en ordre de marche.

Un grand piano central, le garde-manger, le labo pâtisserie dans un décor de faïence Noir et Blanc et le pass sous ses lampes flamboyantes, ça dresse calmement, tous les éléments sur petits plateaux d’argent, fruit d’une mise en place solide s’acheminent et les assiettes se montent, les quenelles se forment. Les rouleaux de courges rôties et le et l’émietté de Boudin Noir trouvent place dans les céramiques, enfin le chef arrive avec sa parfaite cuisson de langoustine juste flashé au beurre pour y mettre le point final, splendide ! 

Merci à Aron, Louison, Pierre, Edouard, Amandine, Roman, Gaétan, Alexis, Adrien, brigade jeune et force collective.

Et bien côté assiette, c’est un festival de beauté comme cet amuse-bouche en quatre pièces : chips de tapioca/ crème de sel fumé / turbot mariné et le sablé parmesan / demi-sphère de courge / lard fumé et le coussin Boudin Noir / pomme verte et la gaufrette aux pois chiches / tartare de sardine et bœuf- c’est parfaitement équilibré, texturé, magnifique!

Mais également cet incroyable poulpe de l’Ile de Batz déclinaison de betteraves en pickles, crèmes, sacristain, pochées et tortellini / Olive taggiasca et cotriade d’encre de seiche. Rarement nous avons vu un plat aussi esthétique Noir et grenat et d’une gourmandise folle. Génial !

Côté dessert, nous pourrions en écrire un roman. Arrêtons-nous sur l’équilibre subtil entre le chocolat et le whisky, sablé blé noir / crème de chocolat whisky / mousse whisky / glace caramel beurre salé - Un régal.

Si vous rajoutez à cela les projets du couple pour transformer l’une des ailes du clos St-Yves en salle pour le déjeuner en semaine dans un esprit de live cooking, dressage en direct, certainement détourné en brunch le dimanche matin/midi.

Vous avez là toutes les prédispositions pour faire de cette maison, l’une des plus brillantes au firmament des étoiles bretonnes. Et c’est pour toutes ces raisons que nous sommes fiers d'accueillir une nouvelle fois Jérémie et Jessica Le Calvez au Festival de la Gastronomie de Quintin le dimanche 2 juin - Merci encore !

Texte : Olivier Chastel et Photos : Marine Petit

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La Pomme d'Api , Saint Pol De Léon, Jeremie le Calvez et Jessica Le Calvez 

Photos : Marine Petit