Auberge Sainte-Anne-d’Auray – Julien DOUPEUX
Certes Sainte-Anne-d’Auray est célèbre pour son pèlerinage catholique en l’honneur de Sainte-Anne mais elle est également un temple de savoir vivre, une étape gourmande grâce en très grande partie à l’œuvre d’une famille d’aubergiste/restaurateur hors du commun, les Larvoir.
Le festival y a posé son regard le temps d’un reportage dont voici le récit…
Cette famille a su avec grande intelligence diversifier l’offre de restauration et se répartir ainsi les trois établissements en pleins cœur de ville.
Jean-Luc Larvoir « Le chef du clan » et « Madame » ou plus intimement Françoise, s’installent à l’auberge en 1983 et transforme l’établissement en la référence dans le paysage hôtelier et gastronomique de la région.
Jean-Luc a deux grandes passions dans la vie, les jardins et le vin. Il faut d’ailleurs absolument se perdre au milieu des azalées, acer, lauriers et oliviers, au chuchotement de l’eau qui perle de la petite fontaine, pour rentrer dans l’univers de Jean-Luc. Cette ferveur pour le jardin c’est un héritage de ma maman qui fête d’ailleurs ses 80 ans !
Mais vous pourrez aussi deviner la richesse d’une cave hors du commun, fruit de nombreuses années de travail et de dégustations avec les producteurs et les viticulteurs.
Jean-Luc est organisé, part dans les vignes, commence à comprendre le système des allocations, se fait un réseau et de fil en aiguille se fait un carnet d’adresse.
Nos vacances se déroulent dans des régions de vin et petit à petit je me fais un palet, je comprends la complexité des nuances du vin.
Le résultat c’est une cave extraordinaire, organisée par région, 500 bouteilles de Chablis premier cru, Batard Montrachet, Meursault premier cru, Romanée-Conti et une merveille découverte grâce au sommelier de Monsieur Marcon : un domaine Roc d’Anglade du Gard. Ouahh !! Impressionnant !
Quand il reste un peu de temps à Jean-Luc Larvoir, il le consacre au « Toqué du 20 », un restaurant de plats à partager / tapas / cave, bien à son image. Un lieu convivial où les clients se partagent une très bonne bouteille de bourgogne avec les planches de charcuterie Bellota, Pata negra, jambon ibérique de Cebo … Bravo monsieur !!
Poursuivons les présentations familiales avec Nicolas et Sandrine à la tête de L’Auberg’ine et leurs visions du bistrot. Banquette, tonneaux, poutres apparentes, mur des vins donnant à l’ensemble ce petit air « canaille » qui lui va si bien. Apportez à ça une cuisine traditionnelle qui s’appuie sur un sourcing de qualité locale avec par exemple poireau, vinaigrette de truffe, ou rognons de veau moutarde à l’ancienne et sabayon de fruits exotiques. Authenticité garantie.
Mais la maison mère, celle qui est le berceau de toute cette épopée familiale hors du commun, c’est bien évidemment l’Auberge. Cet établissement aux multiples récompenses, coup de cœur Tables et Saveurs de Bretagne, Guide Épicure, Table distinguée au Logis de France, Michelin et Gault et Millau avec la jolie note de 13 sur 20. Impressionnant !
À leur tête un très attachant couple de restaurateur / hôtelier, Claire et Julien.
Claire est au service et direction de salle comme dans la vie, c’est-à-dire bienveillante, souriante, à l’écoute de sa clientèle parfois devenue des amis, dans l’accompagnement permanent. En rien elle ne regrette son départ des cuisines, son premier métier, elle en tire un avantage certain, celui de pouvoir dialoguer avec son mari / chef et donc de participer activement aux décisions de création de carte.
Sa seule inquiétude c’est la difficulté de recrutement de jeunes en salle … Mais est-elle la seule ?
Jamais Claire ne se décourage et elle repart vaillante au service de sa clientèle en espérant des jours meilleurs. Entrepreneuse dans l’âme. Chapeau !!
Julien Doupeux est à la direction des cuisines. Apprentissage classique CAP, BEP, BAP pro cuisine et 2 mentions pâtisserie. La révélation pour cette passion dévorante c’est un stage chez le grand Monsieur Marcon, auréolé de surcroit de la rencontre en cuisine de sa future épouse Claire !! C’est pas beau ?
Un petit détour ensuite chez le grand pâtissier Rennais Le Daniel. En 2012 c’est le grand pas et la reprise de l’Auberge en pâtisserie et cuisine.
Le processus de création d’une carte pour Julien est structuré ainsi ; discussion et débat avec Claire, les compétences conjuguées sont toujours les meilleures. Puis le choix d’un produit parmi la liste de leurs producteurs de Yoann Gouéry – Graine de Bretons, sel de Guérande Charteau, la Ferme de Nerouidic, ail noir de Billom, safran des volcans … etc.
Puis Julien adresse à Loïc, son fidèle second, les accords qui accompagneront, période d’essai ensuite, échanges et réglages.
La cuisine de Julien est identifiable, douce, osmose de sucré / salé et acidité. Des condiments puissants uppercut qui pep’s.
Parfois elle se transforme en trompe-l’œil, spécialité du chef, parfaitement réalisé. Alors l’illusion du foie gras, le mirage de la carotte, salsifis, betteraves et truffes font sensation en salle.
Julien a su s’entourer en cuisine, Loïc le second de cuisine omniprésent et si précieux depuis 5 années. Une grande complicité a lié les 2 hommes, une personne de confiance qui sait manager les collaborateurs.
Absolument polyvalent Loïc passe des entrées aux desserts, du chaud au dressage. Ses acquis il les doit à ses maitres d’apprentissage dont Vincent David au Pressoir, Jean-Marie Le Guen Ar Men Du ou Philippe Le Lay Henri et Joseph … Ça aide !!
Également Timéo embauché à l’Auberge après un BP. « Timu » pour les intimes occupe le poste chaud.
Romane apprentie est passée par Côté Cuisine de Carnac, puis Eddy en CAP.
Et enfin Valérie, grande fidélité au poste si précieux de la plonge et entretien, qui apprécie l’ambiance familiale ici.
Toute cette équipe a sorti de bien jolies assiettes le jour de notre reportage pour une clientèle la semaine de commerçants habitués, de personnes de passage et attirés par le phénomène de bouche à oreille et au rapport qualité / prix exceptionnelle. Voyez plutôt …
Le ton est donné avec cet amuse-bouche incroyable en triptyque tel une œuvre renaissance.
Dôme de chèvre / échalote / glaçage miel et tacos sésame noir / tombée de fenouil / orange / hareng et sur la bouteille à la mer et parchemin menu madeleine chorizo / gel curry. L’ensemble est remarquable. Équilibre entre sucrosité / acidité : une jolie gourmandise.
Sur une chapelure d’épinard déshydraté le foie gras laqué hibiscus / quenelle chutney pomme, radis / radis pickles et cru. Top !!
Accompagné des pains maisons, de seigle, bun’s aux algues mais aussi à la figue, quelle gourmandise pour ce plat subtil alliant le gras du gravlax de saumon et radis green meat et le fumé de cette mousse de pomme de terre au bois de hêtre et verveine / gel myrtille et poudre verveine. Ouahh !!
Mais aussi flan de mie / farce fumé poisson, câpres, épinard / crème d’oseille / pesto câpres / jus de viande. Une barbue façon grenobloise, admirable ! Réussite des classiques.
Enfin ce dessert frangipane / meringue / écorce de clémentine confite / clémentine fraiche / gel clémentine / sorbet clémentine. L’amande et la clémentine dans un accord subtil. Bravo.
Et parce que ce couple de restaurateur et toute la famille captent leurs énergies dans les projets, ils imaginent pour demain un espace bien-être sauna, hammam et massage pour leur clientèle et le passage à 4 étoiles pour l’hôtel.
Voici pourquoi nous sommes fiers d’accueillir à nouveau Julien au Festival de la Gastronomie de Quintin.
Texte Olivier Chastel, Photos Michel Hesry
Manoir de Lan Kerellec – Anthony Avoine
lManoir de Lan KerellecAnthony Avoine
Sur cette magnifique côte de granit rose, surplombant l’immensité de la mer, le Manoir de Lan Kerellec bâti au début du siècle dernier est l’une des plus belles maisons dans le paysage gastronomique et hôtelier breton.
Rencontre le temps d’un reportage avec l’ensemble de l’équipe. Récit…
On devine la mer et les effluves marins des jardins d’accueil, l’eau ruisselle d’une fontaine « gueule de lion », camélia, cerisier, tulipier japonais, palmier et pins maritimes paysagés invitant à une pause sur les transats baignés de soleil.
La lumière envahie la verrière, les petits ilots de salon, le bar ambiance musique douce classique et arborant fièrement le manifeste « Relais et Château », enfin la réception et le sourire de Fanny.
La chef de réception depuis 2018 avec Marie et Camille, la jeune femme a un rôle primordial ; accueil de la clientèle, arrivée et départ, groupe, réception, rassemblement familial, accompagnement en chambre, room service et l’ensemble, tenez-vous bien, dans trois langues l’anglais, l’espagnol et l’italien.
18 chambres orientées mer ! Spacieuses et tournées vers le large, esprit manoir, cheminées, meubles de famille ou chinés à l’image de ce secrétaire à écriture splendide. Ici toutes les chambres ont une âme et racontent une histoire de famille ! Certaines au rez-de-chaussée possèdent leurs petits jardins privés et arborés de romarin et clématites, comment ne pas s’imaginer alors se prélassant à la vue du soleil couchant, siroter un joli cocktail devant l’immensité de la mer.
La salle à manger vaut à elle seule le déplacement, bien évidemment pour sa vue et le spectacle de la grande bleue et des îles Milliau, Molène et Losquet. Magnifique ! Mais aussi pour son incroyable charpente coque de bateau renversée, œuvre exécutée par les compagnons du devoir.
Gilbert, maître d’hôtel depuis 30 ans, véritable pilier, les yeux et les oreilles de la maison. Gilbert connait les habitudes des clients, accueille, orchestre, découpe en salle, présente le formidable chariot de dessert car cette expérience est aussi un spectacle, mais surtout s’attache à décliner un service précis mais décontracté, surtout pas figé mais dans l’échange, le partage et le rire. Bref la définition d’un moment de vie en toute simplicité.
Bravo Monsieur ; du bien bel art ! Il est accompagné par Éric, Mickaël, Mélanie, Gabriel, Youna, un équipage soudé et professionnel !!
Pauline Daubé nous accueille avec un naturel chaleureux presque inné, un sourire naturel comme si elle vous invitait chez elle – Et c’est bien l’esprit de cette famille Daubé, hôtelier/restaurateur dans l’âme. L’arrière-grand-père rachète le Manoir en 1925, le transforme en hôtel en 1968 avec 7 chambres puis les parents intègrent Lan Kerellec aux Relais et Château.
C’est aujourd’hui Pauline qui dirige, elle qui enfant a vécu dans ces lieux, connait mieux que quiconque l’esprit de cette maison faisant corp avec ses pierres face à l’océan.
Et parce qu’elle a en elle un esprit d’entreprise, pour écrire elle aussi une nouvelle page au livre de bord, Pauline a créé un bistrot « Le Plongeoir », plage de Tresmeur. Un lieu décontracté, accessible, local, bienveillant et humain. Ici Pauline et Anthony Avoine se sont associés pour délivrer une cuisine locavore, simple, maison, de marché. Une ardoise de 5 entrées, 5 plats et 5 desserts.
Alors attablons-nous et rêvons de ces escargots beurre d’algue, pâté en croûte, coquillages marinières, poissons meunières ou grillés, côtes de bœuf à partager, baba au rhum, riz au lait pour 60 couverts dans assiettes vintage années 60.
Que l’on aime la promesse de cette cuisine franche d’un bistrot de plage prometteur car imaginé par de grands professionnels. Bravo !!
Retour au Manoir et rencontre avec ce fabuleux chef de cuisine : Anthony Avoine.
Certes il est costaud ce cuisinier mais il est avant tout comme tous les membres de cette maison, profondément humain.
Chef créateur sa méthode est aboutie. Elle débute souvent en forêt ou en mer, des lieux qui l’inspirent, et se sert d’une racine, d’un lichen ou d’une algue à sa portée pour faire germer une idée de plat ou tout au moins de l’histoire qu’il va raconter. De la nature à l’assiette il n’y a qu’un pas à franchir. C’est ainsi qu’un petit fagot de branche devient écrin pour amuse-bouche ou que l’outil de pêche entre en scène avec l’oursin.
Très proche de ses producteurs, mareyeurs et autres fournisseurs, nous avons eu la chance, le jour de notre reportage d’assister à l’arrivage d’un premier service de semaine. Alors là spectacle !
Les pieds de cochons alignés pour l’élaboration des fonds, les grosses langoustines, oursins, lieu jaune avec ouïes si roses, araignées vivantes… alors chaque cuisinier à son poste dans un ballet bien huilé se préparent à une mise en place précise, rythmée – C’est très beau à observer.
Anthony c’est un chef à l’écoute de son équipe, qui n’hésite pas à laisser carte blanche pour le menu du midi en semaine.
C’est l’essence même d’un cuisinier le partage y compris celui de plus jeune commis qui débute.
Sortir de sa zone de confort, lutter contre l’ennui des gestes répétitifs, ne pas se perdre avec des plats signature, réfléchir aux ressources de la mer et avoir une position ferme par exemple en supprimant l’anguille qui est en voie de disparition, voici les lignes de conduite de ce jeune chef si engagé.
Tout ceci est possible parce qu’Anthony vogue dans un climat de confiance à Lan Kerellec, celui qui a su insuffler toute la famille Daubé depuis des générations.
« On a envie de rester ici » d’ailleurs les équipes changent peu ! Nous sommes attachés à cette maison, un équilibre entre vie professionnelle et personnelle salutaire rythmé au fil des saisons. Félicitation !
Et quelle équipe.
Angélique en pâtisserie, Elise et Yarnova.
La jeune chef pâtissière Angélique est passée par l’Auberge Ti-Coz, la Butte à Plouider, O. Bellin où elle rencontre Cédric son compagnon dans la vie.
Depuis 8 ans au manoir, elle a carte blanche, propose à Anthony et produit ensuite. Un très gros travail sur les mignardises et ce fameux chariot de dessert.
Mais également Cédric chef adjoint, Lino, John, Sullivan, Jérôme.
Alors débute ce requiem de belles assiettes plus incroyables les unes que les autres.
Langoustines snackées à l’unilatérale 15 secondes, nourries au beurre / Jus de cochon infusé poivre noir / Gwell / Farz au torchon et bouillon / Galette sarrasin farce pied de cochon / Ecume de têtes de crustacés.
Une cuisson précise et parfaite de la langoustine, un terre/mer délicat et tellement gourmand et identitaire.
Cette incroyable découverte du travail de la carotte.
Bonbon de carotte confite au jus / Ris de veau rôti et laqué jus de carotte / Chips carotte / Réduction « pétrole » de carotte / Purée de carotte avec agrume et réglisse / Jus de veau miso.
Une dinguerie ce plat au caractère bien affirmé, singulier, l’une des plus belles découvertes de notre road trip gastronomique de cette saison - Bravo Monsieur !
Côté dessert, ça envoie avec ce millefeuille. Feuilleté caramélisé croquant / Glace royale / Diplomate vanille / Caramel beurre salé, blé noir.
Mais quelle gourmandise.
Enfin ce dessert, d’ailleurs vedette du Festival de la Gastronomie de l’un des déjeuners de gala. Praliné criste-marine / Mousse chocolat au lait / Crémeux chocolat, criste-marine / Glace / Gavotte cacao fleur de sel / Feuille criste-marine.
Merci pour cette dégustation hors du commun.
Un accueil incroyable, un lieu d’une pure beauté, une cuisine absolument créative, respectueuse de l’environnement et gourmande, enfin bref un lieu où humanité se conjugue au pluriel, une expérience unique qu’il faut vraiment vivre.
Voilà pourquoi nous sommes fières d’accueillir une nouvelle année, Anthony et Angélique au Festival de la Gastronomie de Quintin.
TExte Olivier Chastel Photos Marine Petit
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La tentation des mets – Alan LESCOP – Brest
La Tentation des Mets
Brest, la ville « heureuse » de Jacques Prévert a résisté à toutes les pluies et tempêtes, la bouillonnante cité bretonne a su conserver son âme vivace.Malgré les blessures de l’histoire au plus profond de sa chaire, Brest sourit désormais et un bain de jouvence parcoure les artères de la ville.Reconstruite après la guerre, l’un de ses immeubles typiques de la ville, à l’angle de la rue Pierre Puget et rue Portz Merguer, tout habillé de bleu marine et or attire l’œil des badauds, floqué de cet élégant logo qui ouvre le bal « la tentation des mets ».Tentation nous est prise donc d’aller à la découverte du restaurant d’Alan Lescop et toutes ses équipes – en voici le récit …Un élégant bar accueille les clients, « pleine gueule » ici on vous dit d’amblé que vous êtes dans un « autre bistrotier ». Tables joliment dressées sans nappe, à même le bois et la matière, fauteuils petit air de club, grande banquette le long de la vitrine et ses coussins bleus et brun, luminaire contemporain contraste et donne à l’ensemble un air canaille de resto/bistrot de quartier cosy et accueillant. En salle Juliette et Lisa, tout sourire, apporte un service et accueil frais et punchy.Il faut dire qu’elle a du tempérament la jeune pharmacienne rencontrée, bretonne de sang et liée à Alan depuis l’ancienne affaire « le Fleuviot ».Juliette est aujourd’hui responsable de salle, sommelière qui jubile de faire découvrir des pépites à ses clients à l’usage de vins californiens « 770 miles » qui se marient si bien avec le pigeon d’Alan Lescop, chef de cuisine. Être à l’écoute de ses clients, respecter leur budget, les conseiller, s’adapter mais surtout prendre le plaisir d’un moment partagé ensemble.Quant à Lisa, formée bac pro, CAP cuisine et mention sommelière, rencontre avec Alan au Carré Brest qu’elle décide de suivre ensuite. Lisa apprécie ici la vision commune du travail, l’ambiance familiale et la liberté d’action. Cette amitié si riche qui les unit est très certainement l’œuvre d’Alan Lescop, fervent défenseur du lien entre les hommes et femmes et des valeurs humaines – faisons connaissance ! …Un déclic en stage de troisième chez l’excellent Yvon Morvan, puis lycée Fénelon BEP et Bac Pro, passage chez Olivier Bellin, Jean-Yves Crenn, Jean-Luc L’Hourre… Ouah !! Parcours s’il vous plait !!Quelques expériences atypiques : cuisinier pour les champions de la course en mer tels que Charlie Dalin et Yoann Richomme quand ils étaient à terre.Rencontre primordiale et riche de sens et d’apprentissage avec le grand Michel Le Menn « Le Coup de Fourchette », qui lui enseigne le commerce, fidélise une clientèle, mes premiers pas de chef d’entreprise en quelques sortes !!Et l’expérience du « Fleuriot » à Brest et « Le Repère ».Et puis vient au bout d’un moment, l’envie impérieuse et envoutante d’être maitre de son destin, écrire sa propre histoire. Un appel du cœur, un âge mur et ce sentiment d’être persuadé que c’est la seule option pour exprimer son art en toute liberté. Alors irrémédiablement dans ce restaurant bistrotier le succès a été fulgurant, car Brest se serre les coudes et le tout Brest c’est emparé du lieu ; clientèle d’affaire, maison du syndicat proche, copines et copains de quartier s’attablent coude à coude dans une atmosphère cosmopolite, lieu de brassage humain au classes sociales différentes. Que c’est joli ! C’est pas ça la vie ?Mais que serait Alan sans ses équipes, d’autant plus quand il s’agit de ses frères. Et oui ici l’expérience culinaire est également celle d’une fratrie !Ce sont mes petits frères et je ne les ai pas vu grandir alors je suis heureux d’avoir réussi à les réunir et de vivre ainsi des moments intenses.Les frangins ont vécu dans un milieu populaire, ouvrier, sensibilisés très tôt par la cuisine des femmes de la famille, mère et grand-mère. Hélori est le plus jeune de la fratrie de trois enfants. Brestois dans l’âme et l’esprit, économie et langue au départ, il bascule en cuisine et part de zéro, mais le jeune homme apprend vite sur les différents postes en apprentissage. Quelle humilité ! Qui sera humble au départ sera grand demain !Maël quant à lui est le « Frangin du milieu ». Bac SSMG, restauration rapide, CAP adulte enfin bref un parcours avant l’entreprise devenue familiale !Enfin, Jérémy en cuisine, intégré parfaitement aux frérots. 15 ans d’expériences « Les Petites Recettes, Le Globule Rouge, Le Ruffé ».La cuisine d’Alan est avant tout respectueuse du produit et des hommes et femmes maraichers, cultivateurs, mareyeurs, pêcheurs … Mais aussi de la saisonnalité.Une cuisine qu’il définit « à l’ancienne » dans sa pratique et dans son sens le plus noble. Pas de sous-vide, des cuissons au contact de la flamme, instinctives et ressenties, sans prétention de se mettre dans une catégorie du style « gastro, semi-gastro » - cela n’a pas de sens.Une cuisine classique, maîtrisée, équilibrée, créative grâce aux bases acquises le long de mon cheminement de vie.Alors que beaucoup de calme et zenitude à l’heure du service, chacun à son poste mais réuni le temps du dressage, les jolies assiettes commencent à sortir. Quel festival !! Ouvert par cette mise en bouche incroyable – Porc confi 5 heures comme un Kig ha Farz, panure japonaise Panko et Kasha / Confit d’oignon / Sauce cidre et miel. Une dégustation puissante, identitaire et équilibrée entre le fumé, la sucrosité, le croustillant. Une belle réussite.Et que dire de cette St Jacques juste accrochée à son coquillage / beurre / fleur de sel / confit d’oignon / jus puissant barde / ail des ours – Une cuisson remarquable et une sauce si gourmande que l’excellent pain du boulanger de Plougastel aux farines rares et levain ancien ne suffit pas pour rassasier votre gourmandise. Bravo !!Côté dessert, très joli travail avec un premier dessert d’une habile déclinaison de la noix de pécan en dacquoise / croustillant / crème pâtissière et praliné. C’est extrêmement gourmand et addictif !!Enfin la mandarine et el chocolat blanc avec le coulis de clémentine / sablé breton / crémeux chocolat blanc / gel de clémentine / zeste de clémentine… une fraicheur qui vient clôturer une dégustation qui fera date.Alan peut désormais s’attacher à consolider ses acquis, en développant son entreprise et pourquoi ne pas réfléchir à un autre projet. Dans une réflexion sur l’équilibre et qualité de vie pour lui et ses collaborateurs et une détermination, un engagement de la réforme nécessaire de l’hôtellerie restauration sans aucune prétention. Quelle belle cause. Merci d’avoir axé votre travail Messieurs et Mesdames de la tentation des mets sur un axe humain, sur une cuisine du cœur là où frontière entre sentiment et entreprise n’existe pas.Et c’est pour toutes ces raisons que nous sommes fières d’accueillir pour la 1ère fois, Alan et ses équipes au Festival de la Gastronomie de Quintin.
Texte Olivier Chastel Photos Michel Hesry#Chefs#artisans#châteaudequintin#producteurslocaux#restaurateurs#gaultetmillau#michelinguide#festival#cotesdarmortourisme#regionbretagne#bzh#gastronomie#cotesdarmor#chefs#baiedesaintbrieuc#quintin#tourismebretagne#SBAA#gourmandise#miammiam#tablesetsaveursdebretagne
L’Ancolie, Kevin Hardy, Rochefort-en-Terre
Rochefort-en-Terre, Petite Cité bretonne de pierre et de fleurs mais aussi de caractère, est ancrée sur une butte rocheuse dominant la Vallée de Gueuzon.
Maisons à pans de bois, belles demeures cossues Renaissance, bâtiments de style gothique, château, artisanat d’Art attirent avec frénésie des milliers de visiteurs le long de ses ruelles et venelles.
L’une de ces bâtisses datant du XVIe siècle accueille le joli restaurant l’Ancolie de Kevin Hardy.
Nous y avons posés notre regard le temps d’un reportage. En voici le récit…
Elle est bien élégante cette grosse demeure en pierre noire locale, hortensias, vigne vierge, lanterne ancienne, enseigne ornée de la fleur d’Ancolie vivace aux vertus médicinales… plantent le décor à l’entrée de la rue St Michel, artère principale de la Cité conduisant d’un trait à la charmante et ravissante Place du Puits.
Entrons en ces lieux, l’original meuble piano, vestige du passé mélomane de l’ancien propriétaire, accueille les clients dans une première salle rustique au pied de la grande cheminée.
Contraste saisissant avec la salle à manger, baignée de lumière, tableaux contemporains, tables élégantes et nappées, époustouflant meuble de pharmacie herboriste aux multiples tiroirs en bois massif.
Kevin Hardy fait son apprentissage chez Jean-Marc Chandouineau à Redon et sa célèbre terrine de volaille aux marrons. Véritable pédagogue, ce Monsieur a formé plus de 130 cuisiniers.
Les concours sont une part importante dans la vie de Kevin.
Voyez plutôt : Concours MAF et une très belle place de 6e sur 500 candidats, mais aussi un concours interne Maître Cuisinier de France, ½ finale Lyon, finale Paris.
Départ pour la capitale française chez Taillevent, sous la direction du chef Alain Solivérès, l’ouverture du « 110 Taillevent » Londres et le travail du vin, l’énorme expérience avec Helène Darroze à l’Hôtel The Connaught, trois Macarons Michelin ! Enorme …
Arrive le moment où le garçon originaire de la Gacilly éprouve le besoin de revenir aux sources, jetant ainsi son dévolu sur l’ancienne Auberge / Hôtel de Rochefort en Terre.
Ainsi naquit l’Ancolie.
Ici, en Bretagne, nous avons les plus beaux produits de la Mer et des maraichers créatifs, alors pour ce passionné de sourcing local, la région inspire sa Cuisine.
Emerveillé par ce Yuzu breton ou bien cette petite plante aux saveurs de cacao, le jeune chef parcourt le territoire à la rencontre de producteurs tels ceux du « Verger de nos grands-parents » partageant ainsi sa passion pour les plantes, herbes, légumes et fruits – qui viendront ensuite alimenter ses choix pour ce menu « Hibiscus » changeant chaque mois au gré des saisons avec, au choix, deux entrées, plats, desserts.
Ces créations sont le fruit d’une réflexion, au départ un produit inspirant, puis des avis et conseils, « une mémoire des goûts et recette déjà réalisées dans mon parcours… »
Un bien joli processus créatif, subtil mélange de cru et cuit, de couleurs et teintes, de textures et volume, font de la cuisine de Kevin Hardy une expérience d’équilibre délicat.
En Cuisine, Zoom sur cet incroyable céleri boule montrant le bout de ses moustaches, emprisonné dans une croute de sel et subissant une cuisson de 3 heures.
Quel spectacle quand le déculottage s’exécute, la fumée douce et odorante envahit alors l’espace laissant présager sa saveur unique qui accompagnera de subtil manière le pigeon de Pornic. Brut et si joli.
Alors suivent les assiettes, d’abord cette betterave en disque Chioggia rouge ou jaune/Betteraves cubes à l’huile d’olive/Mousse betteraves chèvre/Cerneaux noix/Haddock fumé, émulsion Haddock.
Le terreux de la betterave et le fumé du poisson pour une déclinaison subtile. Très belle entrée !
Mais aussi, le poulpe cuit basse température et rôti au beurre/Pomme de terre beurre et persillade/Piquillos de poivrons espagnols confits l’été et chorizo.
Plat au caractère bien trempé !
Egalement dans sa carapace comme présentation l’araignée au naturel juste tiédie/Asperge glacée au beurre et en lamelle crue montée d’un sabayon champagne.
Joli travail de texture !
Canette du Domaine de Lanvaux/Purée de céleri aux algues. Dulce /Le fameux céleri confit coque de sel/Jus de volaille.
Un plat réconfortant et parfaitement maîtrisé.
Un prédessert tout en fraicheur, acidité et terriblement de saison. Crémeux Yuzu/Crumble amande/Gel Citron vert et zeste/Meringue/Citron caviar.
Enfin, une poire au poivre Voatsiperefery noir/Crémeux chocolat/Crumble cacao/Gel poire condimenté Williamine.
Un magnifique dessert de cuisinier puissant.
La Cuisine de Kevin Hardy est à découvrir prestement dans le magnifique écrin de cette petite Cité de Caractère, celui de ce chef est bien trempé, et c’est une qualité… croyez-moi !
Alors pour toutes ces raisons, nous sommes fiers d’accueillir pour la première fois Kevin Hardy au Festival de la Gastronomie de Quintin.
Texte Olivier Chastel , Photos Agence Captivate
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Bevan, Mathieu et Sarah Robillard,
Pléneuf-Val-André, Port du Dahouët (22)
Il faut remonter au 12e siècle pour trouver les origines du Port de Dahouet. Sa période de gloire c’est la pêche à la morue, et le point de départ des grandes campagnes vers les Terres Neuvas et l’Islande.Aujourd’hui port de plaisance, ses quais s’animent aux beaux jours, bordés de villas cossues et de maisons de pêcheurs aux volets bleus typiques.Autochtones, badauds et touristes se croisent pour la balade dominicale attirés par le spectacle de la mer s’engouffrant dans le chenal au pied de la Vierge « A nos marins disparues » mais aussi pour chiner chez les antiquaires, déguster l’une des célèbres sucettes du Val André, siroter un verre à l’abri du pin parasol sur les terrasses, à la lueur de guirlandes guinguette mais surtout pour se restaurer d’un bon poisson grillé, d’un crustacé ou coquillage tout frais péché, d’une bonne viande rôtie aux légumes locaux et cela sans aucun doute dans ce resto/bistrot de copain où Sarah et Mathieu vous accueillent chaleureusement… Au Bevan, The Place to be, ici au Port de Dahouet.Nous nous y sommes posés le temps d’un reportage, en voici le récit…Il y a des endroits comme ça et c’est le cas au Bevan, où l’on se sent tout de suite à l’aise, bien, comme happé dans un tourbillon de bienveillance, d’amitié et de savoir vivre, subtil mélange de camaraderie et de professionnalisme.Car attention les pointures.Sarah et Mathieu ne sont pas des novices à en voir leur parcours à faire pâlir une escouade d’aubergistes !Ce jour de gros service, la grande salle du rez-de-chaussée est pleine de vie, les sourires de rigueur, la bonne humeur au rendez-vous, les discussions où l’on refait le Monde à chaque coin de table ou mange debout, les enfants libres de leur mouvement s’expriment avec une complicité que Sarah entretient.Musique légère et entraînante déclenche discrètement le bal du service.Bref, dans ce resto/bistrot de potes, même si vous ne faites pas partie du premier cercle, Sarah sait d’emblée vous y intégrer et ça c’est pas donné à tout le monde.Faut dire que la jeune femme a une solide expérience, Voyez plutôt !Région parisienne, échec scolaire, parents absents, un début compliqué mais Sarah a du caractère alors ce sera au départ l’uniforme d’une Maison d’éducation de la Légion d’Honneur.En quête d’introspection, départ pour Londres, l’apprentissage de la langue puis le retour en France, BTS Hôtellerie Restauration. La langue de Shakespeare lui ouvre les portes des palaces parisiens pour 15 années de Road Trip de luxe !Un apprentissage progressif, d’apprentis à Directrice de Salle au Georges V, Bristol, Boutique Hôtel Peninsula et bien sûr le Meurice. Et la rencontre de sa vie avec Mathieu.L’expérience Cédric Grolet viendra clore la période parisienne, poussée par l’appel du large et ses origines bretonnes et le souhait d’offrir à ses deux enfants un cadre de vie paisible.Intelligemment, Sarah a su garder le meilleur de ses années d’expérience, synthétisant ainsi pour revenir à l’essentiel ; l’Humain, l’échange, le conseil, l’art de faire un service professionnel sans prétention, un luxe à portée de main, une osmose entre la Cuisine de son mari Chef et la Salle, une chaleur enveloppante « pour que les clients adultes comme enfants perçoivent notre plaisir de les recevoir ». Du bien bel Art. Sincère ! Bravo Madame !L’esprit d’équipe, c’est absolument primordial. Sarah et Mathieu ont su créer des liens avec leurs collaborateurs à faire pâlir bien des directeurs de ressources humaines ! En Salle, la polyvalence est de mise, Antoine en salle et au bar ou l’art de créer des cocktails dingues dont ce Floral Fizz. Gin infusé à l’hibiscus/Gingembre/Citron/St Germain/Limonade et citron vert. Une claque de fraîcheur.Nicolas, le fidèle compagnon et Angelina, jeune québécoise du Lac Saint-Jean, pétillante et si attachante.L’autre pilier de la Maison Bevan, c’est évidemment Mathieu Robillard, cuisinier prodige, il officie dans sa Cuisine Corridor de 20 M2 dont il a conçu les plans de A à Z. Batterie de cuisson impressionnante dont ce formidable four/Barbecue au feu de bois intégré.Originaire d’Erquy, enfance à Fontainebleau, Mathieu est bercé dès son plus jeune âge par la Cuisine de sa grand-mère Ida et par le fruit de la Pêche familiale de homard et St Jacques de son grand-père.Terreau familial initiatique donc !Apprentissage, CAP, BEP et Bac Pro à Barbizon, Mathieu découvre cet univers de brigade qui lui sied à merveille.« Monter à la Capitale » devient une évidence pour se frotter à l’excellence de la blogosphère gastronomique parisienne.Maison Drouot de Louis Grandart, Carré des Feuillants d’Alain Dutournier, grand Monsieur qui lui transmet une passion pour le vin, Las Vegas chez le MOF Jean-Philippe Maury, Meurice Paris avec Yannick Alleno, grand visionnaire d'une Cuisine 3 Étoiles et rencontre avec Yann Maget.Un tournant se dessine dans la vie de Mathieu et son entrée dans l’univers du Bistrot. Pinxo, Anoste dans la mouvance du réseau des bistrotiers de Paris.Le Covid s’abat sur la France, le moment est opportun à la réflexion ; « la vie familiale, les deux enfants, le pied à terre à Pléneuf-Val-André nous conforte dans l’idée d’ouvrir notre propre affaire ».Une moulerie est à vendre Quai des Terres Neuvas, Port de Dahouët. Après de gros travaux, l’ouverture est prononcée le 15 juin 2021.« Notre idée phare c’est de se servir de nos connaissances pour délivrer une Cuisine de qualité, bistrotière, de produits hyper locaux mais surtout dans un restaurant ouvert toute l’année ». Chapeau !Mathieu s’est entouré d’une chouette équipe, à son image, issue de milieux différents, qu’il a patiemment formée ayant en commun la passion et l’envie d’apprendre.Formidable exemple de transmission.Mathilde, sous-cheffe a suivi le projet dès le départ. Polyvalente, la jeune femme maitrise parfaitement la cuisson à la braise.Louis, l’ancien marin pêcheur, demande à être débarqué pour rejoindre l’équipe du Bevan et apprendre la Cuisine. Parfois l’émotion de l’eau qui tape sur la coque devant le soleil qui se lève lui manque, mais il a trouvé au Bevan une vraie famille, réconfortante au point de l’immortaliser par l’un des tatouages qu’il a sur le corps. Une émotion brute ce garçon, passé de la dentelle d’un filet de pêche à celle d’une tarte au citron meringuée !Malo également ancien marin pêcheur est chef de partie.Accidenté, il se tourne vers la Cuisine, reconnaissant du partage de l’amour du métier de Mathieu.Enfin Moussa, vieille connaissance depuis 2017, le jeune malien est le roi de la plonge.Mais voyez plutôt le florilège de belles assiettes sorties le jour de notre reportage.Le très célèbre désormais Fish and Chips que le tout local s’arrache. Cabillaud pané à la japonaise/Frites taillées au couteau/Sauce tartare aérienne aux câpres. Ce côté régressif d’un plat que l’on mange à pleine main nous propulse directement dans l’univers de la Cuisine de Mathieu.C’est terriblement gourmand, voir addictif ! Et surtout parfaitement réalisé !Mais aussi les cannellonis de paleron confit des heures/Carottes rôties et glacées/Emulsion soupe à l’oignon/Croûtons de pain.Quel caractère pour ce plat identitaire et parfaitement identifié Cuisine de Bistrot ! Intelligent !Mais aussi ce carpaccio de betteraves rouges/Crème de betterave mimolette/Œuf fermenté/Graines de courges et lin/Betterave Chioggia crue, copeaux de carottes, pickles de moutarde, chips de panais.Du croquant, le gras de l’œuf, l’acidité et la terre de la betterave, un juste équilibre méga gourmand de ouf !Et que dire de ces praires farcies et gratinées au feu de bois et romarin. C’est juste génial et mérite à elles seules le détour. Croyez-moi !Un des plats phares, c’est ce Terre Mer hypra réussi.Poitrine de cochon fondante et croustillante, cuisson 5 heures/Choux pakchoï/Sauce puissante sichouanaise asiatique/chair d'Huître Quelle puissance pour ce plat qui fait partie des plus jolis souvenirs de notre épopée de reportages.Côté dessert, ça envoie lourd aussi.Soit avec cette mousse au chocolat tiède, glace sarrasin et grué Cacao. C’est gourmand du style, on peut plus s’arrêter.. !Et aussi cette très jolie tarte au citron peps/Bâtonnet granny/Céleri branche/Suprême citron vert et sorbet pomme verte. A tomber et très esthétique.Bref, vous l’avez compris, ici au Bevan, vous devez venir pour vous régaler de la générosité d’une Cuisine bistrotière de très grande qualité, dans un cadre et une ambiance formidable de Restaurant de copain, vivant et chaleureux.C’est pour toutes ces raisons que nous sommes fiers d’accueillir pour la première fois Mathieu et Sarah au Festival de la Gastronomie de QuintinTexte Olivier Chastel , Photos Agence Captivate#Chefs#artisans#châteaudequintin#producteurslocaux#restaurateurs#gaultetmillau#michelinguide#festival#cotesdarmortourisme#regionbretagne#bzh#gastronomie#cotesdarmor#chefs#baiedesaintbrieuc#quintin#tourismebretagne#SBAA#gourmandise#miammiam#tablesetsaveursdebretagne